Kenya : ce que l'on sait de l'attaque terroriste de Nairobi

[Mis à jour dimanche à 17h30]

Dimanche après-midi, les forces israéliennes sont venues prêter main forte à l'armée kényane qui, 24 heures après le début de l'assaut du centre commercial par des islamistes, n'était pas parvenue à les déloger. 1 000 personnes ont pu être évacuées, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, mais on ignore toujours combien de gens au total se trouvaient à l'intérieur.

Les forces de sécurité kényanes tentaient toujours ce dimanche matin de déloger une dizaine d'islamistes armés qui retiennent un nombre inconnu d'otages, après avoir pris d'assaut samedi un centre commercial de la capitale Nairobi. Les Shebab somaliens liés à Al-Qaïda ont revendiqué cette attaque via Twitter, et ont prévenu qu'ils excluaient de négocier avec les autorités. Un bilan provisoire fait état d'au moins 59 morts, dont 2 Français, et près de 200 blessés.

Dans la matinée, des renforts de l'armée kényane sont arrivés en nombre pour prêter main forte aux policiers. "Nous continuons nos efforts, mais pour l'instant c'est calme. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour mettre fin à cela", a déclaré à l'AFP un officier. Selon le ministère de l'Intérieur, les étages supérieurs du centre ont été sécurisés, et les attaquants ont été repoussés quelque part au rez-de-chaussée ou au sous-sol.

L'Express rapporte que les assaillants ont fait irruption samedi vers midi dans le centre commercial bondé du "Westgate Mall", lieu de promenade apprécié des classes aisées et des expatriés de Nairobi. Ils ont ensuite ouvert le feu à l'arme automatique et à la grenade sur la foule d'un millier de clients. "Les moujahidines [...] ont tué plus de 100 infidèles kényans et la bataille se poursuit", ont-il écrit sur Twitter. Le compte a été suspendu dans la nuit.

Depuis 1998, le Kenya a déjà subi au moins 17 attentats meurtriers, en comptant celui de samedi, rappelle TF1 News.