Affaire Snowden : imbroglio diplomatique autour de l'avion d'Evo Morales <!-- --> | Atlantico.fr
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L'avion du président bolivien Evo Morales s'est vu refusé le survol de nombreux pays européens
L'avion du président bolivien Evo Morales s'est vu refusé le survol de nombreux pays européens
©REUTERS/Heinz-Peter Bader

Micmac dans les airs

Après le refus de plusieurs pays mardi soir de crainte qu'il ne transporte Edward Snowden, l'Espagne a autorisé mercredi le survol de son territoire et une escale pour l'avion du président bolivien Evo Morales.

C'est une situation abracadabrantesque qui a eu lieu mardi soir. L'affaire Edward Snowden, du nom de cet analyste américain qui a révélé le scandale des écoutes de la NSA, a connu un revirement inattendu. Et particulièrement étrange. En effet, l'avion du président bolivien, en provenance de Moscou, Evo Morales s'est vu refusé le survol d'un bon nombre de territoires. La raison : ces pays craignaient la présence d'Edward Snowden dans l’appareil. Ce qui a entraîné un certain nombre d'incidents diplomatiques entre la Bolivie et les pays européens concernés. Mais ce mercredi, tout est rentré dans l'ordre. L'Espagne a donné son accord pour que l'avion face une escale et un survol de son territoire. Retour sur 24 heures particulièrement agitées.

Venu en Russie pour discuter d'éventuels partenariats économiques avec Vladimir Poutine, le président bolivien Evo Morales prend son avion mardi pour rentrer au pays. Seulement voilà, la Bolivie fait partie des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique. Et alors qu'il est dans l'obligation de survoler les territoires européens et de faire escale pour faire le plein, rien ne va se passer comme prévu pour l'avion présidentiel. En effet, tour à tour, ce sont la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal qui refusent tout net le passage aérien de l'appareil d'Evo Morales. La raison : une rumeur fait état de la présence d'Edward Snowden dans l'avion. Ne voulant pas se mettre en porte-à-faux avec les Etats-Unis, ces pays émettent donc des fins de non recevoir. Une situation tout à fait exceptionnelle qui a failli créer des incidents diplomatiques majeurs.

Finalement, l'avion présidentiel a atterri à Vienne. Evo Morales a ensuite passé la nuit dans un hôtel de la capitale autrichienne. Il a pu repartir ce mercredi matin sans encombre. L'Espagne ayant finalement autorisé le survol de son territoire après avoir pu vérifier qu'Edward Snowden n'était pas présent. "La Bolivie a de nouveau sollicité le survol et une escale et nous le lui avons accordé ce matin", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans préciser où aurait lieu cette escale. Toutefois la France, suivie du Portugal puis de l'Italie, avait aussi donné leur feu vert pour que l'avion du président bolivien puisse finalement survoler leur territoire, a déclaré depuis l'Autriche le ministre bolivien de la Défense, Ruben Saavedra.

Mais l'imbroglio a été vivement critiqué en Amérique latine. Ainsi, le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca a déclaré mardi soir "nous voulons exprimer notre mécontentement, car la vie du Président a été mise en danger". Il a ajouté que "des explications seraient exigées à Lisbonne et Paris" et que "les lois du trafic aérien avaient été violées". Les péripéties du président Morales ont aussi indigné ses alliés dans la région. "C'est un attentat contre la vie du président Morales", a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua, dont le pays est l'un des principaux amis de la Bolivie.

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