Renseignements américains : un ancien membre de la NSA révèle être la source des fuites<!-- --> | Atlantico.fr
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L'administration Obama serait à l'origine de plusieurs affaires d'espionnage de la vie privée de ses citoyens et des journalistes
L'administration Obama serait à l'origine de plusieurs affaires d'espionnage de la vie privée de ses citoyens et des journalistes
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Tous sur écoute

Un employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, a révélé dimanche être à l'origine des fuites sur le programme américain de surveillance des communications.

"Je n'ai aucune intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal". C'est ainsi que le spécialiste informatique de 29 ans c'est expliqué dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian, à l'origine avec le Washington Post des révélations sur ce programme de renseignement américain. Le quotidien britannique The Guardian(lire ici) avait révélé jeudi 6 juin que la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, aurait demandé à la société de téléphonie Verizon des informations sur les données de tous ses clients, qu'ils soient suspectés dans des affaires en cours ou non. Cette surveillance a été autorisée par un juge, du 25 avril au 19 juillet 17 heures. Le Washington Post affirme que les services de renseignement ont également accès aux serveurs de neuf grands réseaux sociaux comme Google ou Facebook (voir ici) afin d'intercepter les communications d'internautes étrangers : le programme PRISM.

Alors que les autorités américaines ont annoncé avoir lancé une enquête pour découvrir qui était à l'origine de ces fuites, l'ancien employé de la CIA, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, reconnaît : "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi". Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA, dont il a révélé des documents confidentiels-- en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. "Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux", assure-t-il au Guardian. Le jeune homme a décidé de sortir de l'ombre peu de temps après la diffusion d'extraits d'un entretien accordé à ABC News par le directeur du renseignement américain, James Clapper, durant laquelle il avait annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour découvrir l'origine de ces fuites.

Il y a trois semaines, Snowden a copié les documents secrets au bureau de la NSA de Hawaï où il travaille et a déclaré à son supérieur qu'il avait besoin d'un congé pour un traitement contre l'épilepsie, raconte le quotidien britannique.

Interrogé sur ses motivations, alors qu'il vivait confortablement avec un salaire annuel de 200.000 dollars, Edward Snowden déclare : "Je voulais sacrifier tout ça parce que je ne pouvais pas, en bonne conscience, permettre au gouvernement américain de détruire la vie privée, la liberté d'internet et les libertés fondamentales des peuples à travers le monde avec cette machine de surveillance massive qu'il construit secrètement." 

"Je n'ai aucune idée de ce que sera mon avenir", déclare-t-il également, disant espérer que Hong Kong ne l'extrade pas vers les Etats-Unis et envisager de demander l'asile à l'Islande, réputée pour soutenir "ceux qui défendent la liberté sur internet". Si jamais il était extradé, Edward Snowden pourrait subir le même sort que Bradley Manning, le soldat américain à l'origine de la vaste fuite des câbles diplomatiques via Wikileaks, et dont le procès  a lieu en ce moment.

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