Hermès : l'AMF demande une sanction de 10 millions d'euros à l'encontre de LVMH <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
LVMH, présidé par Bernard Arnault, est soupçonné d'avoir préparé secrètement son entrée au capital d'Hermès.
LVMH, présidé par Bernard Arnault, est soupçonné d'avoir préparé secrètement son entrée au capital d'Hermès.
©Reuters

C'est pas du luxe

L'Autorité des marchés financiers a jugé comme étant justifiés les griefs de défaut d'information au marché et dissimulation comptable dans la montée surprise de LVMH au capital d'Hermès en 2010.

Mauvaise nouvelle pour LVMH. Le collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a en effet demandé ce vendredi une sanction de 10 millions d'euros contre le groupe de luxe dans le cadre de la procédure engagée après l'entrée en 2010 du groupe de luxe au capital d'Hermès. Le collège a ainsi proposé par la voix de Philippe Adhemar "une sanction d'un montant de 10 millions d'euros sur l'ensemble des griefs", soit le défaut d'information au marché ainsi que la dissimulation comptable dans sa montée surprise au capital d'Hermès. Il s'agit par ailleurs de la plus importante amende possible dans cette affaire.

Le groupe a dû être d'autant plus surpris par la nouvelle qu'il avait demandé dans la matinée la nullité de la procédure d'enquête engagée. La commission des sanctions a décidé d'instruire cette demande en même temps que la procédure. L'avocat de LVMH, Georges Terrier, a en effet déclaré devant la Commission des sanctions de l'AMF que "nous demandons de déclarer la nullité de la procédure" assurant qu'"il y a eu de graves violations" dans l'enquête et concernant les droits de la défense, et que "nous n'avons pas été mis en possibilité d'avoir un procès équitable".

Le vice-président de LVMH, Pierre Godé, estime notamment que l'AMF a "sciemment dissimulé" des éléments pour "maintenir leurs accusations sur des bases qu'ils savaient fausses". Il a notamment ajouté que "LVMH attend de la Commission des sanctions qu'elle désavoue de telles pratiques, qu'elle mette à néant une enquête fondamentalement biaisée et restaure ainsi l'image d'intégrité de LVMH, de ses dirigeants et de ses collaborateurs".

Me Terrier, l'avocat de LVMH, a par ailleurs indiqué avoir obtenu jeudi soir un avis de l'AMF transmis le 2 octobre 2012 au parquet de Paris dans le cadre d'une plainte d'Hermès contre LVMH pour délit d'initiés et manipulation de cours qui ne conclut à aucun délit de ce type.

Le rapporteur de l'AMF n'a pas tardé à répondre assurant que "le caractère contradictoire de la procédure a été formellement respecté".

Lu sur L'Express

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !