Abdelaziz Bouteflika : black-out sur l'état de santé du président algérien <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Voici l'une des dernières photos officielles du prédident algérien Abdelaziz Bouteflika
Voici l'une des dernières photos officielles du prédident algérien Abdelaziz Bouteflika
©REUTERS/Francois Lenoir

Censure

Hospitalisé depuis plus de trois semaines à Paris à la suite d'un mini-AVC, son état suscite des rumeurs alarmistes en Algérie, alimentées par les propos officiels rassurants mais évasifs, à un an de la présidentielle.

Difficile de connaître la vérité tant le silence est de mise. En Algérie, l'état de santé du président, Abdelaziz Bouteflika, est au cœur de toutes les interrogations. Les rumeurs les plus folles circulent. Mais la censure prend le dessus et il est donc quasiment impossible de vérifier les informations. Ainsi, ce lundi, deux quotidiens annonçant une détérioration de sa santé ont été saisis. Ce qui prouve que les autorités cherchent à garder la main sur ce sujet tabou en filtrant les renseignements.

"Le pouvoir veut imposer le silence" sur la santé du chef de l'Etat, titre le quotidien francophone El-Watan pour expliquer l'interdiction de parution dimanche de Mon Journal et de son pendant arabophone Djaridati. Ils annonçaient que Abdelaziz Bouteflika avait été ramené à Alger mercredi dernier à l'aube dans un "état comateux". Un autre quotidien privé, El Khabar, généralement critique envers le pouvoir, affirme en Une que "le Peuple veut l'apparition du président". "Les communiqués de Abdelmalek Sellal (le Premier ministre NDLR), les déclarations de ses proches, la censure des médias n'ont pas réussi", à faire taire les rumeurs, affirme le quotidien arabophone, l'un des plus forts tirages en Algérie.

"La probabilité la plus réaliste est que l'action judiciaire contre Hichem Aboud est un avertissement à tous les concernés que la trêve est terminée et qu'il faut cesser de parler de la santé du président", commente également El Khabar dans un éditorial intitulé "Silence...la trêve est finie". M. Aboud, le propriétaire des deux journaux saisis, fait l'objet d'une information judiciaire pour "atteinte à la sécurité de l'Etat" en raison des informations qu'il a publiées sur la santé du président algérien, hospitalisé en France depuis le 27 avril.

Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé à Paris à la suite d'un mini-AVC. Depuis même la capitale française se refuse à tout commentaire, renvoyant sur Alger pour toute communication relative à l'état de santé du président. Dernier officiel en date a avoir évoqué le sujet, le ministre de l'Aménagement du territoire Amara Benyounès a déclaré vendredi que le président allait "bien". Le chef du gouvernement Abdelmalek Sellal est même allé jusqu'à affirmer le 11 mai qu'il suivait "quotidiennement les dossiers et questions d'intérêt national". Le président a été vu à la télévision pour la dernière fois le 17 avril lors de l'enterrement de l'ancien chef d'Etat algérien Ali Kafi. Mais à moins un an de l'élection présidentielle, l'inquiétude est vive. Et rien n'est fait pour la lever.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !