"Nous examinons ici le principal amendement de notre groupe, celui qui présente une alternative par rapport au dispositif que nous soumettent le gouvernement et la commission des lois", a souligné au cours du débat l'auteur du premier de ces amendements, Patrice Gélard (UMP). Selon lui, "le système que l'on veut instaurer est bricolé et n'a pas sa raison d'être pour l'adoption parce qu'il crée de nouvelles inégalités et aboutit à un traitement différent des enfants selon leur ascendance". "Face à cette situation, nous avons tenté de trouver une solution de compromis qui satisfasse tout le monde et permette aux couples homosexuels d'avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels au regard du mariage : c'est l'union civile que nous voulons mettre en place", a-t-il poursuivi.
Le groupe UDI-UC a proposé de son côté une "union civile pour tous", destinée aux couples homosexuels mais aussi hétérosexuels. Cette union civile aurait été déclarée en mairie devant l'officier d'état-civil, ce qui aurait donné une certaine solennité à l'engagement des couples homosexuels, pour leur apporter une reconnaissance sociale et l'entourer d'un cadre juridique, mais en excluant la filiation, pour maintenir la différence avec le mariage. "L'union civile ressemble fort à un sous-mariage, comme la négation de l'adoption plénière revient à une sous-adoption", a estimé Dominique Bertinotti, ministre chargée de la Famille. "Nos concitoyens n'ont pas besoin d'une nouvelle union civile, le mariage offre toutes les précautions nécessaires", a relevé Esther Benbassa (EELV). "Une union réservée qu'aux homosexuels et aux lesbiennes, comme discrimination, il n'y a pas mieux", a-t-elle dit. Les débats se poursuivent jusqu'à vendredi au sein du Sénat.
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