Selon François Fillon, "la question est de savoir à qui on donne les armes, qu'est-ce qu'elles vont devenir demain". Livrer des armes "sans prendre nous-mêmes le moindre risque (...) au fond, est-ce que ce n'est pas une façon de se laver les mains ?", s'est-il interrogé. "Si on veut empêcher les avions de M. Assad de bombarder les insurgés, alors il faut faire ce qui a été fait en Libye, faire une interdiction aérienne, abattre les avions de M. Assad. Je sais bien que pour le faire, il faut obtenir un accord des Nations Unies qu'on n'a jamais pu obtenir parce que les Russes ne le souhaitent pas. Je pense qu'on n'a pas tout tenté avec les Russes pour les convaincre de ne pas soutenir" le président syrien, a-t-il également affirmé.
"Je serai à Moscou demain, je continuerai de dire à Poutine ce que je lui ai toujours dit, c'est-à-dire que je ne comprends pas que la Russie s'entête sur ce sujet. Mais en même temps, je pense que l'Europe a un effort à faire. Les Russes, on ne peut pas leur dire non à tout, il y a des sujets sur lesquels on doit négocier avec les Russes et en échange de cette négociation obtenir qu'ils changent de position sur la Syrie", a certifié l'ancien Premier ministre. Le député de Paris sera en Russie de mercredi à dimanche, où il rencontrera notamment le président Vladimir Poutine. Ce n'est pas la première personnalité politique à émettre des doutes sur une éventuelle livraison d'armes aux insurgés syriens. Déjà François Bayrou ou Michèle Alliot-Marie s'étaient montrés réticents sur ce sujet.
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