Goodyear : réactions violentes à la lettre de Titan<!-- --> | Atlantico.fr
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Goodyear a annoncé fin janvier que l'usine d'Amiens Nord allait fermer, menaçant 1.173 postes.
Goodyear a annoncé fin janvier que l'usine d'Amiens Nord allait fermer, menaçant 1.173 postes.
©Reuters

Relation épistolaire

La missive de Maurice Taylor, adressée à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a entraîné de très nombreuses réactions, parmi lesquelles Christian Estrosi et Bernard Accoyer.

L'attaque en règle contre le gouvernement français et les syndicats à laquelle s'est livrée Maurice Taylor, le PDG de Titan International, dans une lettre à Arnaud Montebourg, a entraîné un déluge de  réactions.

"Ce n'est pas une lettre incendiaire, c'est une lettre insultante", a réagi Mickaël Wamen, représentant de la CGT à Goodyear sur Europe 1, après avoir pris connaissance de ce courrier. Le patron de Titan "envoie un signal fort, c'est que ce directeur d'une multinationale est plus près d'un asile psychiatrique que de pouvoir tenir les rênes d'une multinationale". Très remonté, le syndicaliste a déclaré que la lettre " nous conforte dans le fait que nous avons eu raison d'agir ainsi". "M. Taylor fait aujourd'hui état d'une usine qu'il vantait dans des entretiens il y a quelques semaines." Et d'ajouter : "Titan a du mal à percer en Europe. Ce n'est pas avec des propos comme il a tenu aujourd'hui qu'il pourra percer en Europe".

Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée nationale a, lui, pointé la "responsabilité de certains syndicalistes extrémistes, jusqu'au-boutistes qui peuvent porter tort à leur collègues travaillant dans ces usines, sur le site de Goodyear par exemple". Il a également souligné que "un autre fabricant de pneus un peu plus loin à trouver un accord avec des syndicalistes qui avaient beaucoup plus de réalismes".  Le député semble donner raison au PDG de Titan, rappelant d'autres exemples de l'impact du syndicat sur l'industrie en France : "Souvenons-nous de ce que la CGT a fait des ports français : destruction"

Invité pour sa part sur France Inter, Christian Estrosi a lui dénoncé l'affront : "Jamais sous la présidence de Nicolas Sarkozy, au plus dur de la crise industrielle, un investisseur international ne se serait adressé au président de la République de cette manière". Pour le vice-président de l'UMP, cette lettre a valeur de signal d'alarme : "Nous sommes traînés dans la boue par les messages si négatifs que nous envoyons sur une terre qui n'est plus capable d'innover", a-t-il estimé.

Aucune réaction n'a émané du gouvernement à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Lu sur TF1 News

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