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Egypte : affrontements après la condamnation à mort de 21 personnes dans le procès du stade de Port-Saïd
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Grabuge

Après la condamnation à mort de 21 personnes, des proches d'accusés ont tenté d'envahir leur prison et deux policiers ont été tués.

[Mis à jour samedi 26 janvier à 15h07]

L’armée a décidé de se déployer à Port-Saïd (au nord-est de l'Egypte) pour rétablir le calme, après l’annonce de 21 condamnations à mort pour les violences meurtrières d’un match de football l’an dernier. Les forces armées entendent "rétablir le calme et la stabilité dans la ville de Port-Saïd et protéger les installations publiques", a indiqué Ahmed Wasfi, un général de l’armée cité par l’agence de presse officielle. Au moins 22 morts et plus de 200 blessés sont à déplorer selon un dernier bilan.

Des violences ont éclaté aussitôt le verdict prononcé. Deux policier ont été tués par balle dans des affrontements à Port Saïd selon une source de sécurité, alors que des proches de personnes condamnées tentaient d'envahir la prison dans laquelle elles se trouvent. Des hommes non identifiés ont tiré à l’arme automatique vers la police qui a répondu par du gaz lacrymogène, ont dit les témoins. Des blindés ont aussi été déployés et des affrontements avaient lieu dans les rues autour de la prison.

Au Caire, le verdict a en revanche été accueilli par les cris de joie et les youyous des membres des familles des victimes présents dans la salle d’audience.

L'Egypte connaît en ce moment de fortes tensions sur le plan politique. Sept personnes sont mortes vendredi dans des heurts entre des manifestants hostiles au pouvoir islamiste et des forces de l'ordre. Ces affrontements ont eu lieu au moment où le pays fête le deuxième anniversaire du début du soulèvement - le "jour de la Révolution"- qui a renversé Hosni Moubarak. Six personnes sont mortes à Suez et une à Ismaïliya (nord-est). Plus de 450 personnes ont été blessées dans douze gouvernorats, selon le ministère de la Santé, qui n'a pas donné de décompte entre manifestants et policiers. 

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