Pilule contraceptive : les pilules de troisième et quatrième génération visées par 30 plaintes

Une jeune femme, Marion Larat, avait déjà déposé plainte le 14 décembre, imputant son handicap à une pilule contraceptive de 3e génération des laboratoires Bayer, elle a fait figure de pionnière en France. Sa plainte avait été déposée pour «atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine».

Trente femmes s'estimant elles aussi victimes d'une pilule de 3e ou de 4e génération et vont à leur tour déposer plainte en janvier, a annoncé samedi l'avocat de Marion Larat, Me Philippe Courtois. Elles devraient s'attaquer à plusieurs fabricants comme Schering, Merck, Pfizer et Bayer. Les plaintes devraient être déposées au tribunal de Bobigny.

Nombre d'études ont mis en évidence un risque accru de thrombose chez les femmes prenant une pilule de troisième ou quatrième génération, poussant la Haute Autorité de santé à demander leur déremboursement, qui sera effectif en septembre 2013. Les conclusions rendues par la Commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS), qui a relevé «un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites) deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2e génération».

Marion Larat, une jeune femme handicapée à 65 % depuis un AVC qu'elle impute à sa pilule de troisième génération, a inspiré de nombreuses femmes : "nous avons reçu des dizaines de lettres et de coups de fil. À l'heure actuelle, nous avons reçu 30 dossiers complets, en plus de celui de Marion", a expliqué Me Philippe Courtois, ajoutant que "ce chiffre devrait augmenter dans les semaines qui viennent".

Les 30 nouvelles victimes âgées de 17 à 48 ans ont subi des problèmes de santé lourds : un AVC pour quinze d'entre elles, des embolies pulmonaires, des thromboses veineuses,des phlébites. Certaines ont gardé d'importantes séquelles (tétraplégie, hémiplégie, épilepsie et aphasie) et l'une est morte.