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Rétention de sûreté : Christiane Taubira confirme sa suppression
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Justice

La rétention de sûreté, votée par la droite, prévoit de garder enfermés des criminels condamnés à au moins 15 ans s'ils sont jugés dangereux une fois leur peine purgée.

La rétention de sûreté, cette mesure presque jamais appliquée qui va pourtant être supprimée. La ministre de la Justice Christiane Taubira a en effet expliqué ce samedi à Palaiseau lors de la journée Prison-Justice du Genepi (Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées) qu'un texte de loi était en préparation pour supprimer cette mesure votée en 2008 par la droite, qui n'aurait été pleinement applicable qu'en 2023.

Elle a ainsi déclaré : "Je le confirme, [la rétention de sûreté] sera supprimée, comme les tribunaux correctionnels pour mineurs seront supprimés, comme les peines plancher seront supprimées" avant d'ajouter que "ce sera dans un texte de loi que nous sommes en train de préparer. La rétention de sûreté, c'est juste pas concevable".

Pour rappel, cette mesure prévoit de garder enfermés des criminels condamnés à au moins 15 ans s'ils sont jugés dangereux une fois leur peine purgée, mais également ceux qui violeraient justement les obligations de leur "surveillance de sûreté".

La mesure, qui s'applique déjà pour les personnes qui violeraient les obligations de leurs "surveillance de sûreté' n'a concerné jusqu'à présent qu'"un seul cas" comme l'avait expliqué le directeur de l'Administration Pénitentiaire Henri Masse au mois de septembre dernier lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

Les réactions face à l'annonce de Christiane Taubira ne se sont pas fait attendre  puisque Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP en charge des questions de sécurité, a expliqué qu'il s'agissait d'une "décision dogmatique supprimant un outil nécessaire pour neutraliser la dangerosité de certains criminels aujourd'hui sous les verrous", une "mesure pragmatique" permettant "de maintenir la société à l'abri de certains monstres".

Quant à François Fillon, président du groupe R-UMP à l'Assemblée nationale, il a dénoncé les "signaux du laxisme" envoyé par la Garde des Sceaux déclarant notamment que "Madame Taubira persiste aujourd'hui à envoyer des signaux de laxisme et à affaiblir l'efficacité de la répression en revenant de manière systématique sur des dispositions essentielles telles que la rétention de sûreté ou les peines planchers".

Lu sur le Nouvel Observateur

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