La Chine, nouvelle Egypte ?

Après avoir craint une contagion des révolutions arabes, les dirigeants chinois ont mis en oeuvre des moyens d'envergure. Interdictions de manifestations, intimidations diverses en direction des médias étrangers, tous les moyens ont été bons pour étouffer la contestation. Pékin a ensuite expliqué que les appels à manifester en Chine ont été un échec. Mais le site américain The Atlantic explique que cette victoire est à double tranchant :

"Il est difficile de comprendre comment on peut qualifier ces protestations d'échec alors qu'elles ont virtuellement mobilisé l'appareil sécuritaire du pays dans sa totalité, en l'obligeant à enchaîner les mesures exceptionnelles"

De ce point de vue, les dirigeants chinois ont fait l'aveu de leur fébrilité et de leur manque de confiance, comme s'ils avouaient à leur peuple que leurs jours au pouvoir étaient comptés :

"Que vont penser les citoyens de base, ceux qui ne sont ni experts, ni privilégiés, ni étudiants ? Plus précisément, que vont-ils déduire des peurs du Parti communiste, et de ce qu'elles révèlent sur la nation ?"