Les reportages violents entraînent des douleurs physiques chez les téléspectateurs

Il faudra désormais comprendre l’expression « nouvelles douloureuses » au sens littéral. En effet, une étude israélienne a démontré que les spectateurs de reportages violents – en général des sujets télévisés sur la guerre israélo-palestinienne – souffraient plus physiquement que ceux qui n’en avaient pas regardé.

Les chercheurs ont ainsi montré que regarder des nouvelles concernant des attaques de missiles en Israël entraînait seulement quelques semaines plus tard une augmentation de douleurs physiques chez les téléspectateurs.

Etonnamment, connaître une personne qui aurait été blessée dans ces attaques n’augmentait pas les souffrances psychologiques. En effet, les dépressifs ne l’étaient pas plus après le visionnage de ces reportages, et ceux qui n’étaient pas dépressifs ne le devenaient pas pour autant.

Comment cela est-il possible ? Les chercheurs expliquent que le lien de solidarité joue un rôle dans l’accroissement des douleurs physiques.

Une autre explication est que la peine, la douleur deviennent en quelque sorte un langage pour les gens qui souffrent de façon constante. En effet, quand certains parlent d’anxiété, de stress, de peur, ceux qui souffrent tout le temps expriment leur détresse par des sensations physiques.