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Mais où se trouve Asma el-Assad, la "rose sanglante du désert" ?
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Syrie

La Première dame syrienne au caractère bien trempé pourrait être actuellement à Moscou.

A-t-elle fui Damas ? A-t-elle quitté le pays ? Se trouve-t-elle en Russie? 

Le correspondant de la BBC Frank Gardner a évoqué mercredi sur Twitter la rumeur selon laquelle la Première dame se serait enfuie avec ses trois enfants à Moscou. Mais "la confirmation de cette information reste, pour le moment, impossible", nuance un journaliste syrien au quotidien espagnol El Pais.

Une autre rumeur court: celle selon laquelle Asma el-Assad se trouve à Lattaquié (au nord-ouest de la Syrie).  

Il s'agit de la ville dans laquelle le clan a pour habitude de passer ses étés. C'est aussi le fief des alaouites, communauté à laquelle appartient la famille dirigeante syrienne. 

Pour Reuters, toute la famille Assad se trouve à Lattaquié. L'information proviendrait du cercle proche de la famille Assad, mais elle est démentie par Le Figaro,qui cite ses propres sources. Le quotidien indique, au contraire, que le président serait toujours dans son bureau de Damas.

Interviewé la semaine dernière par le site Géopolis, le directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, estimait que le clan Assad "s’installerait dans cette zone pour protéger les alaouites" en accord avec ses alliés iraniens et russes, conscients que "la minorité alaouite ne peut pas se maintenir indéfiniment au pouvoir".

Qui était vraiment Asma el-Assad ?

La Première dame syrienne est née à Londres et y a passé ses 25 premières années. Elle a même anglicisé son prénom pour se faire appeler "Emma". Son CV est brillant: études de sciences informatiques au King's College de Londres, carrière dans la finance au sein de la banque JP Morgan. Puis il y a le mariage avec Bachar el-Assad en 2000. Elle le suit en Syrie quand celui-ci prend ses fonctions de président, après la mort de son frère.  

Le magazine féminin Vogue l'a surnommée la "rose du désert". À 36 ans, la mère de trois enfants est décrite comme une femme "glamour", au "QI de tueuse", à la volonté "d'ouvrir la Syrie à travers l'art et la charité", au mode de vie et de pensée très occidental.

«Les gens ont été charmés par son attitude chic, ses vues libérales et son accent britannique. Elle a reçu la médaille d'or de la Présidence de la République italienne pour son travail humanitaire en 2008 et a remporté un doctorat honorifique d'archéologie de la part de l'université La Sapienza à Rome." affirme Gaia Servadio, une historienne et écrivaine qui a travaillé avec elle sur plusieurs projets artistiques.

«Elle semblait être très brillante, très respectueuse des autres», ajoute-t-il. 

Le quotidien britannique The Guardian dévoile pourtant un autre visage de la Première dame, à travers des échanges d'e-mails familiaux.  

Pendant que le monde était le témoin des horreurs d'une répression syrienne sanglante contre les manifestations, Madame Assad dépensait pus de 13 000 euros en bougies, tables et chandeliers de Paris. Dans un autre message, elle affirme être «le véritable dictateur» dans le couple, ajoutant que son mari, qu'elle soutient par ailleurs, n'a «pas le choix».

A la suite de ces e-mails, son nom pourrait rejoindre celui de son mari sur la liste noire de l'Union européenne, regroupant 114 dignitaires syriens menacés d'éventuelles sanctions. Ainsi, ses actifs et comptes bancaires domiciliés dans les Etats-membres de l'UE pourraient être gelés, et ce dès vendredi 23 prochain.

Lu sur France TV Info

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