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Choc PSA Peugeot Citroën : Montebourg déclare que le gouvernement a "de nombreux moyens de pression"
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Serrage de ceinture

Le groupe automobile français annonce la suppression de 8 000 postes et prévoit la fermeture de l'usine d'assemblage d'Aulnay en 2014. François Hollande a fait part de sa "vive préoccupation".

[Mis à jour à 20h30]

Interviewé sur TF1, le Président du directoire de PSA Philippe Varin a affirmé qu'"il n'y aura pas de licenciements secs", que PSA proposera "une solution à chaque salarié". Il a par ailleurs ajouté qu'il s'agissait de "décisions très lourdes, très douloureuses à prendre", mais qu'"il fallait les prendre".

[Mis à jour 20h15]

Invité du 20 heures de France 2, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a déclaré que"le gouvernement se tient au côté des salariés. Et le gouvernement veut la vérité. Comment a-t-on pu en arriver là? Nous n'avons pas les justifications suffisantes de ce plan de la part des dirigeants."

Il a ajouté que le gouvernement avait "de nombreux moyens de pression avec les aides publiques. Il y a un devoir de Peugeot vis-vis de la Nation."

"Nous allons examiner avec les syndicats, que je rencontrerai bientôt, toutes les alternatives possibles", a-t-il aussi déclaré.

Le ministre déclare également qu'"il y a des réussites en France comme Valéo, ou Toyota. Il y a une chute des ventes. C'est toute la nation qui doit se rassembler autour de l'avenir de la filière automobile. Il y a l'espoir de redresser la situation" avant d'ajouter que "la question de la compétitivité n'est pas un gros mot. Chacun a compris que cette question devait être un compromis gagnant-gagnant, où la Nation se regroupe autour du sauvetage de son industrie."

[Mis à jour à 19h15]

La CGT explique que 579 postes seront supprimés sur le site de Peugeot Citroën à Sochaux, dont 369 dans la recherche et le développement. Ces 579 suppressions rentrent bien évidemment dans les 8 000 annoncées ce jeudi par la direction du groupe automobile.

12 000 personnes sont employées à Sochaux où se situe le site historique de Peugeot.

[Mis à jour à 19h10]

L'ex-ministre de l'Economie Jean-Louis Borloo a estimé sur Europe 1 qui fallait mettre en place un "pacte de confiance entre le gouvernement et PSA Peugeot Citroën".

[Mis à jour à 19h00]

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et surtout du Conseil général de Seint-Saint-Denis, département dans lequel se trouve l'usine PSA d'Aulnay, s'est dit "très en colère" sur Europe 1.

Il a également assuré que PSA n'avait "pas assez discuté avec les syndicats et les pouvoirs publics" et qu'"il aurait du donner un minimum d'horizon au groupe et à ses salariés".

Il explique également que la précédente majorité est responsable et même que Nicolas Sarkozy s'était mis d'accord pour que les plans sociaux n'arrivent qu'après les élections.

[Mis à jour à 18h40]

Le président de "Debout la République Nicolas Dupont-Aignan s'en est pris dans un communiqué à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Il l'a en effet accusé de s'être rendu "complice du crime social d'Aulnay", en acceptant notamment "la politique économique qui a conduit à ce désastre".

L'ex-candidat à l'élection présidentielle critique aussi les déclarations de Montebourg annonçant que le gouvernement n'accepte pas le plan de PSA. Il explique ainsi que quand "le ministre du redressement productif déclare que le gouvernement refuse le plan de PSA, ce ne sont que des mots. C'est une indignation de vierge effarouchée !".

Il réclame donc au gouvernement "la mise en place immédiate de mesures protectionnistes intelligentes à mêmes de protéger nos filières en attendant d'autres réformes de fond pour notre industrie".

[Mis à jour à 18h25]

L'Elysée a déclaré ce jeudi que le président s'était entretenu au téléphone avec le Premier ministre, ainsi qu'avec Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. François Hollande leur a alors demandé "de tout mettre en oeuvre afin de limiter les conséquences sociales de ce plan".

[Mis à jour à 17h55]

Le président François Hollande a lui aussi réagi aux annonces de PSA Peugeot Citroën. Il a ainsi fait part de sa "vive préoccupation".

[Mis à jour à 17h15]

Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, a expliqué dans les couloirs du Sénat qu'il souhaitait que "personne ne soit laissé sur le carreau, qu'une solution soit trouvée à chacun, pour chaque site", ajoutant : "Je suis extrêmement préoccupé par cette situation, il faut que cette situation soit traitée, qu'elle soit traitée à fond, dans la concertation".

[Mis à jour à 16h35]

Le titre PSA Peugeot Citroën a perdu ce jeudi 2,74% en Bourse, s'établissant donc à 6,94%, son plus bas historique depuis 1989.

[Mis à jour 15h10]

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a lancé un avertissement ce jeudi devant le Sénat à PSA déclarant : "Nous n'acceptons pas en l'état le plan" présenté par le constructeur. Il n'a toutefois pas préciser les moyens de pression que le gouvernement pourrait utiliser.

[Mis à jour à 15h05]

Main tendue. La SNCF a en effet annoncé ce mercredi qu'elle pourrait recruter des personnels licenciés du groupe PSA, notamment des électriciens, des mécaniciens ou des spécialistes d'ingénierie.

Le président de la compagnie ferroviaire publique Guillaume Pépy a expliqué sur BFM Business : "On souhaite aussi embaucher des gens expérimentés. On va embaucher 1.500 personnes sur l'entretien des voies, 900 personnes dans les ateliers du matériel" ajoutant qu'"il y a tout un savoir-faire dans les usines automobiles que nous savons, nous, utiliser à la SNCF".

La SNCF a embauché 11 000 personnes cette année.

[Mis à jour à 14h06]

Toujours plus de réactions. C'est maintenant au tour de l'ancien ministre UMP Bruno Le Maire de donner son avis. Il appelle ainsi ce jeudi le gouvernement à "interrompre immédiatement" le projet de fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. L'ex-ministre de l'Agriculture a donc demandé sur RFI/France 24 au "gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que cette fermeture n'ait pas lieu".

Le Maire a poursuivi en expliquant que c'était au gouvernement "de discuter avec la direction de Peugeot pour voir comment est-ce que l'on peut éviter cette fermeture". "Peugeot est en train de prendre une décision pour des raisons financières sur le dos des salariés. Ca n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.

Le président du Parti radical Jean-Louis Borloo a quant à lui estimé qu'il devait existait d'autres solutions, et qu'une "réduction drastique des effectifs" ne pouvait pas être "la seule réponse" aux difficultés rencontrées par l'entreprise.

"En aucun cas, les difficultés partielles rencontrées aujourd'hui, ne peuvent avoir pour seule réponse une réduction drastique des effectifs qui détruirait les compétences et le savoir-faire de l'entreprise", affirme dans un communiqué Jean-Louis Borloo.

[Mis à jour à 13h50]

Le président du directoire PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a fait savoir aujourd'hui qu'il en dirait plus à la fin du mois sur les deux autres volets du projet destiné à redresser le constructeur automobile et dont les premières mesures viennent d'être dévoilées.

"Nous avons préparé un projet en trois volets", a expliqué Philippe Varin lors d'une conférence de presse à Paris, dans le cadre d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire. Il comprend "un projet de restructuration que nous avons présenté aujourd'hui", avec la suppression de 8.000 postes en France. Celle-ci touche l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avec l'arrêt de la production, mais aussi Rennes (Ille-et-Vilaine) et les effectifs hors production.

Mais il y a aussi "un deuxième volet qui est un ajustement de nos investissements et un troisième volet qui est une action assez musclée sur notre prix de revient hors effectifs, qui inclut l'apport de l'alliance avec General Motors" conclue fin février. PSA doit présenter le 25 juillet ses résultats financiers semestriels et tenir le même jour un deuxième CCE extraordinaire.

[Mis à jour à 13h40]

Le ministre du Redressement productif et la préfecture d'Ile-de-France ont démenti aujourd'hui la convocation dans l'après-midi d'une réunion avec Pôle emploi sur PSA, annoncée par une source syndicale du service public de l'emploi.

"Cet après-midi, la direction régionale Ile-de-France est convoquée par le préfet de région avec le commissaire en charge de la restructuration industrielle - les équipes du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg - pour parler de la collaboration de Pôle emploi dans les mesures de reclassement des salariés de PSA", a indiqué la source syndicale de l'opérateur de l'Etat à l'AFP.

Le ministère du Redressement productif a par la suite démenti la tenue d'une telle réunion de même que la préfecture d'Ile-de-France. "Nous n'avons jamais demandé ni au préfet de région, ni au commissaire du redressement productif, ni au directeur de Pôle emploi Ile-de-France de se mobiliser. A ce jour, aucun salarié de chez PSA n'est licencié", a indiqué le ministère, qui a précisé que "la mission Sartorius (du nom de l'expert Emmanuel Sartorius, ndlr) est en train d'expertiser les allégations du groupe PSA".

D’autre part, PSA espère pouvoir conclure bientôt un accord de partenariat pour l'usine de Sevelnord d'Hordain (nord). "Les discussions avancent positivement et nous espérons pouvoir conclure dans un avenir proche" un partenariat, a expliqué à la presse le président du directoire Philippe Varin. PSA recherche un allié qui viendrait se substituer à Fiat, qui va se retirer de l'usine qui produit des véhicules utilitaires légers pour les deux groupes.

[Mis à jour à 13h30]

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, face "au choc immense" des suppressions de postes à venir à PSA, a mis en cause aujourd'hui la responsabilité des dirigeants de l'entreprise et affirmé attendre "les premières pistes esquissées" par Arnaud Montebourg.

"C'est un immense choc... Chaque français est en droit de se demander "comment a-t-on pu en arriver là?"", a déclaré Bruno Le Roux dans les couloirs de l'Assemblée. "Nous nous attendions à une mauvaise nouvelle mais de cette ampleur, c'est un véritable choc sur lequel on doit s'interroger sur la responsabilité des dirigeants de l'entreprise".

"Quand je vois l'aide apportée par l'Etat, 4 milliards ces dernières années, je me dis qu'il a dû y avoir des mauvaises décisions prises pour en arriver là", a-t-il ajouté. "Le gouvernement travaille depuis plusieurs semaines sur le plan de soutien à la filière automobile et il y aura, d'ici la fin du mois, l'annonce d'un plan de soutien. Pour autant, les groupes doivent aussi s'interroger sur leurs propres erreurs et leur façon de vouloir aller produire ailleurs", a-t-il encore estimé.

"Il faut que le gouvernement soit aux côtés des salariés pour maintenir une activité industrielle centrale dans notre pays. Nous allons attendre les premières pistes esquissées par Arnaud Montebourg, le 25 juillet, pour que nous puissions y apporter tout notre soutien à l'Assemblée nationale".  Bruno Le Roux a encore considéré que le gouvernement n'était "pas responsable d'une entreprise qui est totalement privée".

[Mis à jour à 13h20]

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, a affirmé ce jeudi que les salariés de PSA payaient la facture des "erreurs stratégiques" du groupe et demandé à l'Etat d'intervenir rapidement. "Il s'agit d'une purge sévère", a-t-il affirmé.

Selon lui, "les salariés de PSA sont en train de payer la facture des erreurs stragégiques du groupe à l'international, notamment en Chine" et le paient "très chers". Les élus FO au CCE du groupe PA Peugeot Citroen "vont demander la nomination d'un expert lors de la prochaine réunion extraordinaire du CCE", a indiqué M. Mailly.

"L'Etat doit intervenir d'une manière ou d'une autre", a estimé le leader de FO. "Il y a urgence et le gouvernement doit examiner rapidement la possibilité de mesures spécifiques en matière de chômage et de formation professionnelle" pour les salariés, demande-t-il.

[Mis à jour à 13h15]

Le groupe PSA a engagé une "guerre sociale" en annonçant jeudi la suppression de 8.000 postes en France et l'arrêt de la production sur l'usine d'Aulnay, a estimé le Nouveau parti anti-capitaliste (NPA). "A l'opposé du sommet social et du dialogue social, c'est bien une guerre sociale qu'engage PSA", écrit le parti dans un communiqué.

"Au-delà de ces suppressions de postes, ce sont des dizaines de milliers d'emplois indirects qui sont menacés. Et déjà le prix de l'action de PSA progresse!", s'indigne aussi le NPA. Selon lui, "après un an d'enfumage, la direction du groupe PSA confirme ce que tout le monde savait depuis un an". "L'interdiction des licenciements et des fermetures de sites, la réduction du temps de travail sans baisse de salaire, la suppression du travail posté, de nuit et de week-end sont plus que jamais à l'ordre du jour", souligne aussi le NPA.

Le Nouveau parti anti-capitaliste appelle enfin à l'amplification de la "mobilisation" à PSA et dans l'ensemble de la filière automobile, ainsi que celle de "tous les salariés". "L'ensemble des organisations syndicales, du mouvement social et des organisations politiques doit s'y employer", conclut le NPA.

[Mis à jour à 13h]

Le maire PS d'Aulnay-sous-Bois, Gérard Ségura, est en colère. Il considère que PSA brouille les pistes depuis 10 mois pour ne pas annoncer les suppressions d'emplois sur le site. Selon lui, le groupe attendait la fin des élections présidentielles. Il était interrogé ce midi sur France 3.

[Mis à jour à 12h]

L'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) tourne depuis ce matin au ralenti, après l'annonce par le patron du groupe, Philippe Varin, de sa fermeture en 2014. L'usine "est arrêtée". "On ne va pas reprendre le travail", a déclaré pour sa part Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.

[Mis à jour à 11h30]

Le directeur industriel de PSA Peugeot Citroën, Denis Martin, a pris ce jeudi "l'engagement d'un nouveau véhicule à Rennes en 2016". Le site breton sera lui aussi durement touché par les suppressions de postes annoncées.

"Nous avons pris l'engagement d'un nouveau véhicule pour Rennes", a-t-il déclaré. Le président du directoire Philippe Varin a assuré, de son côté, que "nous construisons un avenir pour Rennes".

[Mis à jour à 11h20]

Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën a rejeté ce jeudi l'idée d'un prêt ou d'une entrée de l'Etat au capital du constructeur automobile.

"Nous avons une sécurité financière importante, ce qui fait que ce sujet n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré Philippe Varin. "Mettre de l'argent dans le groupe n'est pas ce qui remplira nos usines."

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a quant à lui exigé que PSA engage "sans délai une concertation exemplaire, loyale et responsable avec les partenaires sociaux" et a promis "un plan de soutien à la filière automobile dès le Conseil des ministres du 25 juillet".

[Mis à jour à 11h00]

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, de recevoir l’ensemble des parties concernées par le plan de restructuration de PSA, et de présenter un plan de soutien à la filière automobile dès le Conseil des ministres du 25 juillet. Il a aussi déclaré : "PSA s’est explicitement engagé à trouver une solution d’emploi pour chaque salarié. Le gouvernement s’attachera à vérifier la mise en œuvre de cet engagement et sera attentif à ce que les solutions proposées soient crédibles et pérennes."

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a qualifié l’annonce de la suppression de 8 000 emplois en France par PSA Peugeot Citröen de "séisme" et annoncé que sa confédération allait réagir. "Je regrette qu'à la conférence sociale il n'y a pas eu de mesures pour faire face à cette urgence. Le Medef avait dit explicitement à cette conférence que la masse de licenciement allait être réduite considérablement", a-t-il déclaré. "Il faut un État plus stratège dans le domaine industriel, il y a des choix qui dépendent aussi des pouvoirs publics."

Pour la CGT de PSA Peugeot Citroën la "guerre est déclarée". Quant à la CFTC du groupe, elle a condamné des décisions "dramatiques". "Nous sommes convaincus que la stratégie de montée en gamme va amplifier les pertes d'emplois en France", a ajouté la CFTC.

Pour Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, la "cote d'alerte est dépassée". "Je suis extrêmement préoccupé par cette annonce", a-t-il déclaré. Le maire de Meaux a déclaré qu'il comprenait l'angoisse des "milliers de salariés concernés, pour leurs familles" mais qu'il serait au côté du gouvernement "s'il s'agit d'assumer enfin que la priorité absolue pour notre pays, c'est la compétitivité de notre industrie".

Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Pascal Durand, a mis en cause le gouvernement précédent. "Les pouvoirs publics n'ont pas pris la mesure, anticipé, pensé à l'avenir". Le gouvernement (de François Fillon) "n'a pas anticipé, pas aidé, pas posé les conditions à un futur possible", a-t-il insisté. Mais il a aussi critiqué "les choix industriels imposés par PSA", comme le diesel notamment. "Ça fait des années que le gouvernement ne fait rien (...) ça fait des années qu'on dit au gouvernement"arrêtez de donner de l'argent aux actionnaires"", s'est-il indigné.

Le dirigeant écologiste s'est inquiété que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault "n'intègre manifestement pas la dimension écologique et environnementale de l'industrie d'aujourd'hui et de demain", accusant le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, d'avoir "un discours du XXe siècle". Ce dernier, reçu ce jeudi matin durant à Matignon par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, n'a pas souhaité réagir jeudi matin aux suppressions de postes : "Nous attendons l'expression du président de Peugeot et ensuite il y aura un communiqué", a simplement déclaré le ministre.

Après l'annonce du plan de restructuration de PSA, l'ancien candidat souveraininiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, demande la "création immédiate d'une commission d'enquête"à l'Assemblée nationale.

De son côté, la présidente du Front national Marine Le Pen demande "un plan national de soutien" à la filière automobile, suggérant que l'Etat "(monte) au capital de PSA".

[Mis à jour à 8h20]

PSA arrêtera la production à l'usine d'Aulnay en 2014 et va supprimer 8 000 emplois en France.

Rennes et Aulnay-sous-Bois seront très touchées par ces suppressions d'emplois. L'usine d'Aulnay, qui fermera donc dans deux ans, emploie actuellement plus de 3 000 personnes. Peugeot annonce toutefois vouloir maintenir "la vocation industrielle" du site. Par ailleurs, le constructeur français indique qu'il va travailler au "recentrage de la production en région parisienne sur Poissy" (Yvelines). 1 500 emplois de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pourraient être reclassés dans l'usine de Poissy (Yvelines), selon PSA Peugeot Citroën.

Le site de Rennes (Bretagne) est aussi touché par ce plan de restructuration. Il "conduirait à un redéploiement des effectifs de 1 400 emplois sur un total de 5 600 salariés", a annoncé Peugeot.

Le groupe a aussi annoncé qu'il avait enregistré une perte nette au premier semestre, plombé par les mauvaises performances de sa division automobile. Le montant n'a pas été précisé. Le constructeur français s'attend à une perte opérationnelle courante de l'ordre de 700 millions d'euros pour sa branche automobile à cause d'une dégration de la conjoncture.

[Article initial]

Dure matinée en perspective pour PSA Peugeot Citroën. Le groupe automobile français doit présenter ce jeudi des mesures qui devraient le sortir de la mauvaise passe qu'il traverse. Un comité central extraordinaire d'entreprise est prévu. Les syndicats s'attendent à des mesures d'économies draconiennes.

Tous les sites de production pourraient subir des restructurations, allant jusqu'à 10 000 suppressions d'emplois en France. Pire, le site d'Aulnay-sous-bois, en Seine-saint-Denis, pourrait même disparaitre.

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a qualifié les annonces à venir de "choc pour la nation". Tout un programme. Le ministre du Travail, Michel Sapin a prévenu qu'il exigerait de Peugeot "qu'il y ait un vrai dialogue social, une vraie transparence".

Le premier constructeur automobile français souffre d'une chute de ses ventes en Europe depuis l'été dernier. Il est plompé par une perte opérationnelle courante de 92 millions d'euros dans l'automobile en 2011. Et 2012 risque d'être encore pire.

Lu sur France Info

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