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Pour empêcher les banques de faire des choses immorales, détruisons-les ou pendons un salarié dans la rue
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Qu'on les pende !

C’est le conseil donné par l’économiste Nouriel Roubini lors d’une interview donnée à la chaîne Bloomberg.

Nouriel Roubini a des conseils plutôt musclés. Le docteur en économie, qualifié par le magazine américain Fortune comme "un sage", a en effet expliqué dans une interview donnée à la chaîne de télévision spécialisée en économie Bloomberg qu’il faudrait mettre en prison certaines personnes, voire les pendre pour éviter de nouvelles crises financières, de nouveaux scandales liés aux banques.

L’économiste était pourtant au départ interrogé sur la banque Barclays et le scandale du Libor. L’établissement financier est en effet soupçonné d’avoir manipulé, avec d’autres banques, les taux Libor, sur la base desquels 350 000 milliards de dollars de produits financiers sont adossés.

Mais au lieu de répondre à la question, le professeur d’économie au Stern School of Business de l’Université de New York a expliqué que beaucoup des problèmes structurels qui avaient causé la crise financière n’avaient même pas encore été soulevés.

Roubini explique ainsi : "Les banques ont toujours pour habitude de tricher et faire des choses illégales, immorales. Le seul moyen d’éviter cela est de détruire ces supermarchés financiers. Quand on retrouve au sein de la même entreprise les activités de banque commerciale, de banque d’investissements, de gestion d’actifs, de courtage, d’assurance, de souscription de produits dérivés… il n’y a pas de muraille de Chine, mais des conflits d’intérêts massifs".

L’économiste ajoute que "les banquiers sont avides, qu’ils l’ont été depuis déjà plusieurs centaines d’années". Selon lui, ce n’est donc pas directement vers eux qu’il faut se tourner, mais plutôt vers le système, notamment en tentant de "séparer les activités afin de minimiser les conflits d’intérêts". Mais Roubini estime toutefois que les banquiers doivent être punis, et qu’actuellement, ils ne le sont pas assez. Et c’est là que ses propos se musclent.

Roubini déclare en effet : "Personne n’a été envoyée en prison depuis la crise financière. Les banques, elles font des choses illégales, et au pire, on leur tape sur les mains en leur donnant une amende. Si certaines personnes finissent en prison, peut-être que ça leur donnera une leçon. Ou il faudrait que quelqu’un soit pendu dans la rue".

Malaise de la journaliste Caroline Connan qui ne s’attendait pas vraiment à cette réponse. Et d’enchaîner sur des sujets moins extrêmes !

Lu sur Business Spectator

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