Emmanuel Macron estime que l’accord sur le plan de relance est "le moment le plus important de la vie de notre Europe depuis la création de l'euro"<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron entretien 20H TF1
Emmanuel Macron entretien 20H TF1
©LUDOVIC MARIN / AFP

"Accord historique"

Le président de la République était invité sur TF1 ce mardi soir. Emmanuel Macron est revenu sur l'accord historique adopté la nuit dernière par les Vingt-Sept pour relancer l'économie après la crise du Covid-19.

Les pays membres de l'Union européenne ont conclu ce mardi un accord historique à 750 milliards d'euros. Cet accord est pour l'Union européenne "le moment le plus important de la vie de notre Europe depuis la création de l'euro", selon Emmanuel Macron, qui était invité dans le cadre du journal télévisé de TF1 ce mardi soir. Le président de la République a répondu aux questions du journaliste Julien Arnaud en duplex depuis l’Elysée. 

Le chef de l’Etat a indiqué que cet accord était le fruit d'un "travail de trois ans entre la France et l'Allemagne", a-t-il ajouté au journal de 20H de TF1 :

"Je veux que nos concitoyens mesurent ce qu'il s'est passé durant ces quatre jours et quatre nuits. C'est le fruit d'un travail historique de trois ans entre la France et l'Allemagne." 

Emmanuel Macron s’est félicité de cet accord et de sprogrès obtenus : 

"Ce que nous avons voté va toucher la vie de nos concitoyens (...) nos négociations ont permis de protéger les revenus de nos agriculteurs pendant sept ans. Ce budget permettra aussi de financer nos régions, en particulier nos régions ultra-marines".

Le chef de l’Etat a fait le bilan des subventions dont la France va pouvoir bénéficier : 

"Nous toucherons 40 milliards d'euros sur ce plan de relance. Nous allons construire [notre] plan de relance avec la volonté de financer l'emploi des jeunes, de financer nos petites et moyennes entreprises, artisans, commerçants, le tourisme, la rénovation thermique des bâtiments. Pour rappel, le plan prévoit un fonds de 750 milliards d'euros, qui pourront être empruntés par la Commission sur les marchés. Il se compose notamment de 390 milliards de subventions, allouées aux Etats les plus frappés par la pandémie, et formant une dette commune à rembourser par les Vingt-Sept".

Emmanuel Macron a précisé qu’il n’y aurait pas de veto au sein de l’UE sur l’utilisation de ces fonds : 

"Il n'y a aucun droit de veto. Certains Etats le réclamaient, mais il y a un respect de la souveraineté de chaque Etat membre. L'Etat est déjà intervenu [dans l'aéronautique]. Nous avons posé nos conditions, notamment en réduisant les vols courts qui sont substituables par le train. Il faut financer ces secteurs pour accélérer leur conversion vers une économie décarbonée."

Emmanuel Macron rappelle qu'il n'y aura pas d'impôt en France destiné à financer ce plan européen. Le président de la République a néanmoins précisé qu’une taxe numérique sur les grands acteurs du numérique allait être instaurée ainsi qu’un mécanisme carbone aux frontières pour financer et rembourser ce plan :  

"Nous allons créer au niveau européen une taxe numérique (...) pour taxer les grands acteurs du numérique qui ne payent pas la même TVA, impôt sur les entreprises, que payent d'autres entreprises plus petites. Cela permettra de financer cet emprunt. Nous allons lever une dette pour financer la transformation de notre économie, et nous allons transformer la fiscalité européenne pour mieux taxer les géants du numérique et continuer notre transition écologique."

Emmanuel Macron a donc souligné l’importance de cet accord et de cet instant : 

"Je veux que nos concitoyens mesurent ce qu'il s'est passé durant ces 4 jours et 4 nuits. C'est le fruit d'un travail de 3 ans entre la France et l'Allemagne. C'est le moment le plus important de la vie de l'Europe depuis la création de l'euro."

Emmanuel Macron est également revenu sur la crise du coronavirus lors de cet entretien. Il a notamment évoqué l'importance de la sécurisation du stock de masques pour les mois à venir.  Emmanuel Macron a précisé que le contribuable français n'avait "pas vocation à payer des masques" pour tout le monde, mais ceux qui ne peuvent pas en acheter seront "aidés". 

Le chef de l'Etat a également indiqué qu'il serait "intraitable" sur la question de la sécurité et face à la recrudescence des violences au sein du pays, promettant une "tolérance zéro" et une réponse judiciaire "rapide".  

Franceinfo

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