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Le gouvernement retire finalement la page "Désinfox Coronavirus" de son site
©ALAIN JOCARD / AFP / POOL

Lutte contre les Fake news

Le ministre de la Culture Franck Riester a annoncé ce mardi 5 mai la suppression du service "Désinfox Coronavirus" du site officiel du gouvernement. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour exiger le retrait de cette page.

Après la polémique et de nombreux débats, la rubrique "Désinfox Coronavirus" a donc été finalement retirée du site officiel du gouvernement. Cette annonce a été faite ce mardi 5 mai par le ministre de la Culture Franck Riester.

Cette initiative (émanant du Service d'information du gouvernement, SIG) "ne représentait évidemment pas un objectif de tri d'articles ou d'informations, pour autant je peux comprendre les inquiétudes qui ont été suscitées par ce service dans les rédactions", selon Franck Riester. Le ministre a tenu à préciser que l'exécutif avait donc "pris la décision de retirer cette page du site du gouvernement".

Cette section récente du site gouvernement.fr présentait des liens vers des articles "de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation". 

Les médias sélectionnés et relayés étaient Franceinfo, Libération, 20 Minutes, Le Monde et l'Agence France-Presse.

L'objectif du gouvernement était de mettre en évidence la multitude de fausses informations, des "fake news" qui circulent sur le coronavirus et de combattre ainsi  la désinformation massive.

Cette initiative a provoqué de nombreuses critiques, notamment des dirigeants de médias ou de personnalités du monde du journalisme comme Laurent Joffrin.

Le directeur des rédactions de Libération, Laurent Joffrin, s’était exprimé sur cette initiative du gouvernement : 

"La communication gouvernementale est une chose, le travail des rédactions en est une autre. Cette publication sans autre forme d'explication risque d'introduire une confusion dans l'esprit des lecteurs".

Dans un texte publié dimanche, une trentaine de Sociétés des journalistes et de Sociétés des rédacteurs ont dénoncé cette opération du gouvernement, estimant que l'Etat n'est pas l'arbitre de l'information" et qu'il "donne l'impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias".

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), qui avait critiqué la démarche dans un texte commun avec le SNJ-CGT, avait annoncé lundi soir avoir saisi le Conseil d'Etat en référé pour obtenir le retrait de cette rubrique, y voyant "une atteinte à la liberté de la presse".

Le Monde

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