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Chloroquine : Didier Raoult revient sur ses travaux, les prouesses réalisées en Chine et sur la situation de la crise sanitaire dans un entretien à Radio Classique
©GERARD JULIEN / AFP

IHU Méditerranée Infection

Le professeur Didier Raoult était invité de la matinale de Radio Classique en ce mercredi 1er avril. Il a abordé de nombreux sujets et notamment le thème de la recherche en France et les prouesses réalisées en Chine.

Le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection était invité lors de la matinale de Radio Classique en ce mercredi 1er avril. Il a répondu aux questions de Guillaume Durand et de Renaud Blanc. 

Didier Raoult est revenu sur les polémiques depuis ses révélations et les résultats de ses récentes études sur la chloroquine et sur les questions de méthodes : 

"Le fait que les gens croient que la méthode qu’ils rapportent est une méthode adaptée à cette situation témoigne du fait qu’ils ne connaissent absolument pas l’histoire de la médecine et des sciences".

Contester ses méthodes relève pour lui d’un problème "de société", qui nous ferait manquer de "lucidité" face à "la montée en puissance de la recherche" asiatique et orientale :

"Je suis un épistémologiste, c’est à dire un scientifique de la science. Dans l’histoire des maladies infectieuses, on ne s’est pratiquement jamais servi de cette méthode pour montrer l’efficacité d’un médicament. Les grandes études ont été rendues nécessaires par l’industrie pharmaceutique, et tout le monde a fini par prendre cette méthode pour de la science".

Le professeur Raoult est également revenu sur ses travaux : 

"On a publié une étude sur 80 patients, mais des patients inclus, on en a plus de 1.000. Il vient encore de sortir un très joli travail fait en comparant l’hydroxychloroquine contre un placebo, qui montre qu’il y a une différence importante dans les formes modérées à modérément sévères. Nous, ce que l’on a fait de différent, c’est que l’on a rajouté un anti-biotique banal, celui qui est le plus prescrit en cas d’infection respiratoire dans le monde, l’azithromycine". 

Il a indiqué qu’avec cette combinaison, il obtenait "des résultats spectaculaires", aussi bien en laboratoire avec des cultures virales qu’avec ses patients.

Dans le cadre de cet entretien à Radio Classique, le professeur Raoult a évoqué les qualités des chercheurs en Asie : 

"C’est mieux de sauver les gens que de faire des méthodes. […] A l’heure où on échange nos données encore plus rapidement qu’avant, comment est-ce que l’on peut encore avoir une pensée franco-française ? Les seuls qui font mieux que moi, ce sont les Chinois et l’Extreme-orient. Il ont dix ans d’avance sur nous. J’essaye de rester compétitif, dans une course aux équipements et à la science moderne".

Le professeur Raoult, qui a indiqué être "en contact avec l’entourage immédiat du chef de l’Etat", n’a pas voulu commenter le refus du ministère de la Santé de généraliser l’usage de l’hydroxychloroquine. 

"La chloroquine était encore distribuée sans ordonnance il y a quelques mois et maintenant, on pense que c’est un truc qui va empoisonner les gens. C’est un truc français. Il y a une vraie question à poser aux sociologues sur cette agitation". 

Didier Raoult déplore le manque de "lucidité de l’Europe" sur la montée en puissance des pays asiatiques comme la Chine et Taïwan mais aussi des pays au Moyen-Orient comme le Koweït dans le domaine de la recherche scientifique :

"J’ai eu un espèce de choc en me rendant compte de la vitesse à laquelle la recherche médicale s’organisait en Chine. Surtout, elle a conservé une estime pour les élites qui est extraordinaire. L’inverse de ce que nous avons ; en France, on a une fuite des cerveaux.  Les chercheurs en Chine sont des héros, chez nous, les héros c’est plus les footballeurs, les chanteurs et vous, les commentateurs de télévision ou de radio. En Chine quelqu’un qui fait un papier dans "Nature" a la même prime que quelqu’un qui remporte une médaille aux Jeux Olympiques. […] On se perd dans des réflexions (en Europe) qui ne sont pas scientifiques, qui ne sont pas nécessaires".

Pour retrouver les vingt minutes d’entretien du professeur Didier Raoult sur Radio Classique : ICI

Vous pouvez cliquer ensuite sur le fichier et l’émission du 1er avril pour retrouver l'intégralité de l'entretien du professeur Raoult sur Radio Classique. 

Radio Classique

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