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Paris-Lyon, Paris-Nantes, Nice-Monte-Carlo... Des députés veulent interdire certaines liaisons aériennes
©ERIC PIERMONT / AFP

Mobilité

Un texte visant à supprimer 72 vols domestiques au profit des trajets en train va être présenté lundi à l'Assemblée nationale.

Interdire certaines liaisons aériennes pour favoriser le train aux avions trop polluants. Tel est le projet de plusieurs députés, notamment l'élu de La France insoumise François Ruffin, qui ont déposé plusieurs amendements à la Loi d'orientation des mobilités (LOM). L'un de ces textes sera proposé lundi par François Ruffin et visera à "interdire l’exploitation de toute ligne aérienne" sur laquelle le train "permet un temps de trajet équivalent au temps de trajet de l'avion, soit 2h30".

"Selon l’éco-calculateur de la direction de l’aviation civile, un aller-retour Paris-Marseille en avion émet 195 kg de CO2 par passager. Ce même aller-retour effectué en TGV en émet 4,14, soit près de 50 fois moins", explique François Ruffin sur son site. Le député propose aussi de taxer les billets d'avion et le kérosène. "Le maintien sous perfusion de liaisons aériennes par les exonérations fiscales et autres aides publiques est un choix politique écologiquement et socialement injuste", poursuit-il. 

Parmi les lignes visées figurent donc Paris-Marseille, sur laquelle 17 vols d'une durée d'1h20 sont proposés quotidiennement alors que l'itinéraire prend 3h05 en TGV, mais aussi Paris-Lyon, Paris-Nantes, Marseille-Toulouse, ou l'élitiste Nice-Monte-Carlo. 

La proposition s'appliquerait au bout de "deux ans à compter du vote de cette proposition de loi", soit en 2021."Pour s'aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5°C en France, les émissions de CO2 doivent baisser d'au moins 55 % d'ici 2030. Ces objectifs sont incompatibles avec la croissance du transport aérien, ni même avec son maintien", expliquent les élus signataires.

Dans une interview au Journal du dimanche, l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho a apporté son soutien à cet amendement. La députée des Deux-Sèvres a ajouté qu'elle souhaitait aussi bannir les publicités du transport aérien.

Nice Matin

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