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L'association WWF accusée de soutenir des programmes de stérilisation forcée aux abords de parcs nationaux en Afrique et en Inde
©EVARISTO SA / AFP

L'en-vert du décor

Cette révélation d'une émission de TV néerlandaise fait suite à d'autres accusations, selon lesquelles l'association demanderait aux gardes des parcs de "tirer à vue" sur les intrus.

Une enquête de l'émission Zembla, diffusée le vendredi 17 mai à la télévision néerlandaise, lève le voile sur certaines méthodes extrêmes employées par l'association de protection de la nature WWF. Selon l'enquête, WWF serait impliquée dans des programmes de stérilisation autour de parcs nationaux en Afrique et en Inde.

Le WWF estime que la surpopulation est un danger pour la nature et qu'il faudrait réduire le nombre de naissances autour des zones protégées. Zembla révèle que l'association, associée à l'agence américaine USAID et la société pharmaceutique Johnson & Johnson, a installé des camps sanitaires dans plusieurs endroits du monde incluant une fonction de "planning familial". Zembla est parvenue à faire témoigner un médecin ayant participé à une campagne de stérilisation de populations indigènes en Inde. Il estime que l'inde "a un problème d'explosion démographique" et qu'il est donc nécessaire "d'encourager plus d'hommes à se faire stériliser". Il explique que l'un des moyens de convaincre les hommes est de leur expliquer que les relations sexuelles leur procureront toujours autant de plaisir lorsqu'ils seront stérilisés. WWF Pays-Bas, sans s'exprimer sur les accusations de stérilisation, a confirmé à l'émission que trois programmes de "planning familial" sont en cours au Cameroun, au Congo et en Ouganda.

L'enquête montre aussi que du personnel de WWF est au courant de l'existence d'une pratique de "tir à vue" en Inde, visant à "tuer les intrus" dans les zones protégées. Cet aspect de l'enquête rejoint les révélations publiées en mars par BuzzFeed, qui accuse WWF d'avoir formé, financé, équipé et collaboré à de nombreuses reprises et depuis longtemps avec des groupes paramilitaires aux pratiques violentes pour lutter contre le braconnage dans les parcs nationaux en Asie et en Afrique notamment au Népal, en Inde, au Cameroun et en Centrafrique. Parmi les témoignages recueillis et les nombreux documents fournis, le site américain a affirmé que "des villageois ont été fouettés avec des ceintures, attaqués avec des machettes, battus avec des bâtons de bambou, agressés sexuellement, abattus et assassinés par des unités anti-braconnage soutenues par le WWF […] Le personnel de l'ONG sur le terrain, en Asie et en Afrique, a organisé des missions de lutte contre le braconnage et a approuvé la proposition de tuer des intrus."

Ce n'est pas la première fois que telles accusations frappent l'ONG basée en Suisse. En 2017, une autre ONG, Survival International, avait accusée des gardes forestiers financés par WWF de violation des droits humains envers les Pygmées au Cameroun, en RDC et en Centrafrique. Une plainte pour tortures sur un enfant de 11 ans sous les yeux de ses parents a également été déposée par le village camerounais concerné. Toujours sans suite selon BuzzFeed.

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