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Airbus : la commande chinoise de 300 avions était en réalité gonflée par des contrats déjà existants
©YOAN VALAT / POOL / AFP

Guerre commerciale

Selon des informations de Reuters, la commande par la Chine de 300 avions Airbus a été artificiellement gonflée par la répétition de contrats déjà existants et par la prise en compte d'accords validés préalablement par la Chine. Cette signature s'est déroulée dans le cadre de la récente rencontre entre Xi Jinping et Emmanuel Macron en France.

Les chiffres des commandes de centaines d'avions à Airbus par la Chine auraient été artificiellement gonflés, selon des informations de Reuters, auprès de deux sources proches du dossier. Cette opération commerciale de 300 appareils auprès d'Airbus s'est déroulée lors de la récente visite d'Etat du président chinois Xi Jinping en France.

D'après des révélations de Reuters, les données auraient été gonflées par "la répétition de contrats existants et par la prise en compte d'accords qui avaient été uniquement validés préalablement par les autorités chinoises sans avoir été finalisées". 

Selon les sources citées par Reuters, le total de cet "accord cadre" avec Airbus a été établi en partie en raison de considérations politiques. Cette commande représentait envers 35 millions de dollars. Le montant des contrats serait en réalité plus faible. 

Un exemple de commande artificiellement gonflée concerne une répétition de contrats déjà annoncés comme la vente de dix A350 à un acquéreur non identifié, qui correspond à l'achat de dix appareils par la compagnie Sichuan Airlines annoncé durant le salon aéronautique de Farnborough en Angleterre. 

L'action Airbus avait bondi de 2% à la Bourse, après l'annonce de la commande chinoise, signée à Paris le 25 mars par Emmanuel Macron et Xi Jinping. 

Cette commande marque néanmoins le retour des pouvoirs publics chinois sur le marché aéronautique après une pause de plus d’un an correspondant aux tensions commerciales avec les Etats-Unis.

En novembre 2017, une pratique similaire avait été suspectée lors de l'annonce par la Chine d'une commande de 300 Boeing lors de la visite de Donald Trump à Pékin. Des analystes avaient remis en cause le caractère vraiment nouveau de ces contrats. Ils concernaient en réalité le soutien renouvelé du gouvernement chinois à des accords déjà inscrits dans les comptes de Boeing. 

Selon un spécialiste du secteur aéronautique chinois, cité par Reuters, “les derniers accords avec Airbus et Boeing ont suivi une tendance similaire”.

Les constructeurs Boeing et Airbus mènent une guerre commerciale âpre afin de répondre aux besoins croissants du marché aéronautique. Ils se préparent également à la future concurrence de l'industrie aérospatiale chinoise.     

Reuters

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