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Gilets jaunes : le gouverneur militaire assure que les soldats auront le droit de tirer en cas de menace
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Inquiétude

Pendant les manifestations des Gilets jaunes, les soldats de l'opération Sentinelle devront assurer la sécurité de certains monuments et du quartier de l'Élysée.

Dans les colonnes de franceinfo, des soldats de Sentinelle ont accepté, sous couvert d'anonymat, de dire ce qu'ils pensent de cette idée, qu'ils jugent mauvaise et dangereuse. "Les mecs de Sentinelle, ce sont tous des militaires, on ne sait pas faire du maintien de l'ordre", fustige un militaire. Les soldats de l'opération Sentinelle devront renforcer la sécurité de certains monuments et du quartier de l'Élysée, en garde statique. Selon l'état-major, ils ne seront pas en contact direct avec les manifestants. En revanche, le parcours de ces derniers reste inconnu et les soldats ne savent pas quelle aptitude adapter en cas de violences à leur égard.

"On n'est pas préparé à ça"

"On a en permanence le gilet pare-balles sur nous et le fusil d'assaut. On n'a pas le matériel de protection que vont avoir les CRS, on n'a pas les protège-jambes, on n'a pas toute l'espèce de carapace qu'ils ont sur eux. Si on se fait caillasser, soit on rentre dans le bâtiment pour se mettre à l'abri, soit on ne peut pas se mettre à l'abri pour X raison. La seule réponse qu'on pourra avoir à ce moment-là, c'est peut-être un coup de gazeuse au début ou un coup de matraque télescopique, mais après s'il y a trop de monde, oui, malheureusement il risque d'y avoir des morts", explique un soldat à franceinfo. "L'armée, au niveau du gouvernement, ça reste le petit joker. On le sort quand on en a besoin", conclut-il.

D'autres refusent de pointer leur arme sur les manifestants. "C'est absurde, c'est du n'importe quoi. On n'est pas préparé à ça. Nous, en termes techniques, on lutte contre un ennemi. Et l'ennemi ne peut pas être la population, ce n'est pas possible. C'est la situation dans laquelle on essaie de mettre les militaires aujourd'hui", estime un militaire. "Au niveau des états-majors, ça bouillonne pas mal, les juristes sont dessus pour revoir les règles d'engagement, parce que là aussi, il ne faut pas faire d'erreur", ajoute-t-il.

franceinfo

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