Combien y-a-t-il de fonctionnaires payés à ne rien faire ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Combien y-a-t-il de fonctionnaires payés à ne rien faire ?
©BERTRAND GUAY / AFP

Assistés

Comme le Gilet jaune Jean-François Barnaba, ils sont plusieurs centaines dans cette situation.

Jean-François Barnaba, 62 ans, est une figure médiatique du mouvement des Gilets jaunes, mais aussi dans une situation délicate depuis que le magazine L'Obs et l'émission Quotidien sur TMC ont révélé que ce fonctionnaire territorial du département de l’Indre ne travaille plus depuis 10 ans mais continue à être payé 2600 euros net par mois. Lors de son retour dans l'Indre, vendredi, ce porte-parole informel des Gilets jaunes a été enfariné, certaines lui reprochant de parler au nom des gilets jaunes de l'Indre, de ne pas avoir (ou peu) participé aux mobilisations dans le département, et de se joindre au mouvement malgré sa situation.

L'homme est officiellement "fonctionnaire momentanément privé d’emploi", "une bizarrerie de la fonction publique territoriale qui permet à certains chanceux de toucher 100% de leur salaire après la perte de leur emploi, pour une durée de deux ans, avant que ne s’applique une dégressivité", explique le magazine Capital. En 2016, d’après des chiffres révélés par l’émission L’oeil du 20 heures, ils étaient 440 dans toute la France, sur les près de deux millions de fonctionnaires territoriaux français. "Ce sont des agents qui ont perdu leur emploi et à qui la collectivité n’a pas réussi à proposer quelque chose d’autre", résume Luc Farré, secrétaire national de l'UNSA, chargé de l'action publique et des services publics. Le magazine rappelle que, depuis 2016, si le fonctionnaire touche 100% de son salaire d’origine les deux premières années, une dégressivité s’applique à partir de la troisième année : elle représente 5% chaque année jusqu'à atteindre 50% de la rémunération initiale la douzième année et les années suivantes.

Impossible, néanmoins, de savoir combien coûtent au contribuables ces centaines de fonctionnaires payés à ne rien faire : la Fédération Nationale des Centres de Gestion de la Fonction Publique Territoriale (FNCDG) ne dispose pas d’étude précise sur le sujet.

Quant à Jean-François Barnaba, il se dit dans Capital "autant victime que le contribuable".

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !