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En quoi consiste vraiment le pacte de Marrakech sur les migrations ?
©Reuters

Eclairage

Le pacte de Marrakech sur les migrations dans le monde, que doit ratifier Emmanuel Macron le 10 décembre prochain est l'une des principales cibles des gilets jaunes et de certains responsables politiques.

C'est devenu l'un des épouvantails brandi par certains gilets jaunes et par une partie de la classe politique, le pacte de l'ONU sur les migrations doit être ratifié par Emmanuel Macron le 10 décembre prochain.

Marine Le Pen l'a violemment critiqué lundi lors d'une conférence de presse, le considérant comme une "trahison silencieuse" et une "submersion organisée de notre pays". Selon elle, le pacte doit "offrir un statut aux 225 millions de migrants dont les parcours seront promus, organisés et protégés par le droit international". A l'étranger le groupe d'extrême-droite Pegida avait manifesté samedi à Berlin contre ce pacte, vétus de gilets jaunes.

L'objectif du pacte

L'objectif du pacte de Marrakech est d'encadrer les migrations afin de définir une feuille de route commune pour les pays signataires. Il souligne entre autres la nécessité de s'assurer que les migrants possèdent tous une preuve d'identité légale et veut améliorer la disponibilité des voies de migrations régulières. Il entend également créer des "conditions favorables qui permettent à tous les migrants d'enrichir nos sociétés grâce à leurs capacités humaines, économiques et sociales ". Ce n'est qu'une partie des 23 objectifs contenus dans le texte.

Un texte essentiellement symbolique

Contrairement à ce qui est régulièrement dénoncé, le pacte de Marrakech n'entraîne aucune obligation juridique pour les signataires. Les Etats conservent leur souveraineté dans leur politique migratoire.  Le texte précise d'ailleurs que "Le présent Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant (...) et respecte la souveraineté des États et les obligations que leur fait le droit international".

Pour l'OIM (Organisation internationale pour les migrations) l'objectif est "d'abandonner les approches défensives, d'envisager un avenir commun dans lequel les migrations sont sûres, ordonnées et régulières".

La polémique du point 17 sur le débat public

Les conseils du point 17 s'axent sur le débat public sont un sujet de controverse. Le texte préconise "l’élimination de toutes les formes de discrimination, dont le racisme, la xénophobie et l’intolérance, à l’endroit des migrants et de leur famille". Ce qui passe par la promotion "d'une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet, notamment en sensibilisant les professionnels des médias aux questions de migrations".

Selon le texte, pour lutter contre les discriminations, il faudrait cesser "d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie et le racisme".

BFM

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