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Royaume-Uni : la police va utiliser une IA pour anticiper les crimes
©NIKLAS HALLE'N / AFP

Minority Report

La police britannique travaille sur une intelligence artificielle qui pourrait permettre de devancer les potentiels criminels en anticipant leur passage à l'acte.

C'est une nouvelle qui devrait faire bondir les fans de science-fiction et du célèbre film dystopique Minority Report, dans lequel l'agent John Anderton parvient à déjouer les crimes en utilisant ses facultés de prescience, c'est-à-dire sa connaissance anticipée des événements à venir. Au Royaume-Uni, c'est sur une intelligence artificielle que la police planche pour parvenir à faire baisser le taux de criminalité. Comme le rapporte le magazine New Scientist, les autorités souhaiteraient prédire les crimes les plus violents en se basant sur les pronostics d'une intelligence artificielle, qui identifierait les individus les plus susceptibles de passer à l'acte.

Privilégier la prévention à la répression

Actuellement à l'étude du côté du comté des Midlands de l'Ouest, qui correspond à l'agglomération de la ville de Birmingham, le système baptisé National Data Analytics Solution (Solution nationale d'analyse de donnée ou NDAS) se base sur les statistiques compilées par l'intelligence artificielle. Il est alors du ressort du logiciel d'évaluer le risque qu'une personne commette en crime ou en soi elle-même victime. Un premier prototype du NDAS devrait être expérimenté fin mars 2019 dans les villes de Birmingham, de Manchester et de Londres, avant d'être utilisable, à terme, par toutes les forces de police britanniques.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne serait toutefois pas question d'arrêter les individus de manière préventive, souligne un des concepteurs de l'IA, Iain Donnelly. Avertis par les autorités, ce sont les personnels de santé et les services sociaux locaux qui seraient en première ligne pour jouer un rôle de prévention auprès des personnes connues des services de police ou présentant des troubles mentaux.

Un outil vraiment fiable ?

Pour ce faire, l'intelligence artificielle serait amenée à utiliser les données de la police locale et de la police nationale (registres des personnes interpellées, fouillées ou emprisonnées précédemment). La police nationale  devra collaborer avec les services de surveillance des données et le bureau du commissaire à l'information afin d'éviter certaines dérives au sujet de la confidentialité des données. Outre la protection de la vie privée, les scientifiques mettent en doute la fiabilité de l'outil, qui pourrait faire des prédictions inexactes et en louper d'autres. Des progrès restent à faire.

New Scientist

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