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Le gouvernement a dévoilé les grandes lignes du budget 2019
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

PLF 2019

Bercy a officiellement présenté ce lundi le projet de loi de Finances pour 2019. Les ministres ont notamment insisté sur les baisses des impôts pour les ménages et la réduction du déficit public.

Le tant attendu projet de loi de Finances (PLF) pour l'année 2019, intitulé "Soutenir le travail, investir pour l'avenir", vient d'être officiellement dévoilé. Le gouvernement a focalisé sa communication sur le pouvoir d'achat. Les ministres Bruno Le Maire (Économie) et Gérald Darmanin (Comptes publics) ont insisté sur le chiffre de la baisse de 6 milliards d'impôts pour les ménages

Ces résultats sont obtenus grâce à des dispositifs déjà annoncés, comme la baisse de la taxe d'habitation pour 80% des Français (3,8 milliards d'euros), la suppression de cotisations salariales (4 milliards) ou bien encore la baisse de la CSG pour près de 300.000 retraités (300 millions). 
Bruno Le Maire a tenu à préciser qu'il était vital de parvenir à redresser les finances publiques : 
"Pour construire la nouvelle prospérité française et obtenir une croissance durable, il faut des finances publiques bien tenues. (...) La dette est un poison lent pour notre économie et pour nos enfants".
Un déficit public de 2,8% est notamment inscrit pour 2019. Parmi les économies annoncées, 4.164 suppressions de postes  au sein de l'État et des organismes parapublics sont prévues. L’objectif affiché est de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires sur le quinquennat, dont 50 000 dans le périmètre de l’État. Les secteurs les plus touchés seront le ministère des Comptes publics (2 000 suppressions de postes prévues), l’Éducation nationale (1 800 suppressions), l’audiovisuel public et le réseau extérieur de l’État.
Selon Bercy, la hausse du produit intérieur brut devrait atteindre 1,7% en 2019, au lieu des 1,9% initialement attendus. La Banque de France, elle, mise plutôt sur 1,6%. L'année 2019 s’annonçait déjà comme délicate pour les finances publiques en raison de l’entrée en vigueur de la réforme du CICE.
Emmanuel Macron va tenter de tenir sa promesse de campagne d’Emmanuel Macron avec la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de charges pérennes. Ce dispositif va entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Cette mesure va fortement peser sur le déficit public en 2019. 
L’exécutif devra également surmonter la dette de la SNCF Réseau. L’Insee a décidé de l'intégrer à la dette publique, sans attendre sa reprise officielle prévue en 2020. 
Votée lors du projet de loi de finances 2018, la baisse de la taxe d’habitation va se poursuivre en 2019 avec une nouvelle étape de 3 milliards d’euros. Elle sera appliquée à 80% des foyers assujettis à cet impôt. Les 17 millions de foyers concernés ne devraient plus payer du tout de taxe d’habitation en 2020. L’objectif vise à une disparition pour tous de cet impôt en 2021. 
Les entreprises devraient être mises à contribution dans le PLF 2019, à travers la fin du taux réduit de taxe sur les carburants dans certains secteurs, ou encore via l'augmentation du taux de versement du cinquième acompte de l'impôt sur les sociétés. Les entreprises vont néanmoins bénéficier de la transformation du CICE en baisse de charge. Bercy a maintenu son engagement de réduire le taux de prélèvements obligatoires de 1 point d'ici à la fin du quinquennat.
"Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés", selon des révélations d'Édouard Philippe. Cette mesure devrait rapporter "en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an" pour les salariés payés au Smic et coûter environ deux milliards à l’État.
Les allocations familiales et les aides personnalisées au logement, ne seront revalorisées que de 0,3% l’an prochain alors que l’inflation est actuellement attendue à 1,3%. Cette démarche permettra de réaliser près de deux milliards d’économies. 
Les pensions de retraites vont être désindexées de l’inflation. La revalorisation sera limitée à 0,3%. Cette mesure, permettant d'obtenir plus d’un milliard d’euros d’économies, pourrait ne pas être appliquée de manière uniforme. 
Les taxes sur le diesel augmenteront de 6,5 centimes d’euro par litre l’année prochaine. Celles sur l’essence vont progresser de 2,9 centimes. Le crédit d’impôt sur la transition écologique (CITE), qui permettait notamment de financer l’isolation d’un logement, sera revu à la baisse.
Les crédits alloués au logement devraient baisser de 1,16 milliard d’euros, avec notamment le nouveau mode de calcul des APL, qui se fondera sur les revenus actuels des bénéficiaires et non plus sur les revenus enregistrés deux ans plus tôt. Cette économie devrait être de l'ordre d’un milliard d’euros.
Sur le front de l'emploi, une réduction du nombre de contrats aidés est prévue avec une baisse de crédits de 2,1 milliards d'euros. 
Le budget 2019 va donc tenter de concilier baisses d'impôts et maîtrise du déficit public.
Lu sur Le Point

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