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Procès de Jean-Vincent Placé : le procureur requiert six mois de prison avec sursis
©JACQUES DEMARTHON / AFP

Avec sursis

Six mois de prison avec sursis, une mise à l'épreuve de deux ans et 1000 euros d’amende ont été requis contre Jean-Vincent Placé, cet après-midi. L'ex-secrétaire d'Etat était poursuivi pour "violences, injures à caractère racial et outrages à agents".

La dixième chambre du tribunal correctionel de Paris a requis six mois d'emprisonnement avec sursis, une mise à l'épreuve de deux ans et  1000 euros d'amende à l'encontre de Jean-Vincent Placé, jugé aujourd'hui pour "violences, injures à caractère racial et outrages à agents". En ce qui concerne la mise à l'épreuve, l'ex-secrétaire d'Etat de François Hollande devra indemniser les victimes et soigner son addiction à l'alcool. Le juge rendra sa décision le 10 septembre prochain. 

Jean-Vincent Placé était jugé pour des faits remontant au 5 avril dernier. L'homme politique avait été interpellé ivre à la sortie d'un bar parisien dont il venait d'être expulsé après avoir eu un comportement déplacé avec une jeune femme. Il s'en était ensuite pris au videur auquel il aurait tenu des propos racistes. D'après lui, l'actuel conseiller régional d'Ile-de-France lui aurait dit : "On n'est pas au Maghreb ici, tu sais pas qui je suis, je vais te descendre en Afrique, moi. (...) Je suis un homme politique qui trouve devant moi un fâcheux qui n'est pas de ma condition et n'a pas une tête de français, alors je mets entre nous le distance qui sépare le boulevard Saint-Germain de l'autre rive de la Méditerranée". Une fois hors de l'établissement, il s'en serait pris aux policiers l'interpellant, policiers auxquels il aurait lancé : "Espèce de tocards, vous ne savez pas qui je suis". 

Ces faits, traduisent d'après le procureur une forme de "déshinibition due à l'alcool mais aussi l'expression d'une forme de supériorité, de toute puissance". A l'ancien sénateur, qui s'est dit "honteux"  tout en exprimant se sentir également victime dans ce dossier -"J'ai été agressé, j'ai des lunettes cassées, j'ai été tapé"- le procureur a répliqué que "ce que M. Placé appelle 'avoir été lourd' nous appelons cela des violences légères, un choc psychologique". Au sujet des injures raciales proférées à l'encontre du videur d'origine maghrébine, le procurer a jugé que l'ex-secrétaire d'Etat avait "cherché à offenser, à humilier" l'homme qui venait de le mettre à la porte de l'établissement.

Lu sur Le Figaro

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