Ignorée par le Samu malgré un glaçant appel à l'aide, une jeune femme de 22 ans meurt quelques heures plus tard<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Ignorée par le Samu malgré un glaçant appel à l'aide, une jeune femme de 22 ans meurt quelques heures plus tard
©MARTIN BUREAU / AFP

Drame

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué de "graves dysfonctionnements" et demandé l'ouverture d'une enquête.

Les faits se sont déroulés il y a quelques mois mais ont été relayés par plusieurs médias ce mardi 8 mai. Dans la matinée du 29 décembre 2017, l'appel au Samu d’une jeune femme de 22 ans n'a pas été pris au sérieux et elle est décédée quelques heures plus tard. Le jour du drame, en fin de matinée, Noémie passe un appel au Samu. L’enregistrement de cet appel a été obtenu par la famille et publié sur le site Hebdi. On entend un appel à l’aide.

"- Allô… Aidez-moi, madame… - Oui, qu’est-ce qui se passe ? - Aidez-moi… - Si vous ne me dites pas ce qui se passe, je raccroche. - J’ai très mal, prononce difficile la jeune femme - Oui, eh bien vous appelez un médecin, vous appelez SOS Médecins. -  Je ne peux pas. - Vous ne pouvez pas ? Vous pouvez appeler les pompiers et… - Je vais mourir, interrompt Naomi. - Oui vous allez mourir certainement un jour, comme tout le monde".

L’opératrice répète à plusieurs reprises d’appeler SOS Médecins avant de raccrocher. Après avoir réussi à appeler SOS Médecins au terme de cinq heures d’attente, la jeune femme a été transportée, encore consciente, à l’hôpital… par le SAMU. Mais il était trop tard. Naomi fait un arrêt cardiaque au nouvel hôpital civil de Strasbourg, avant d'être transférée au service de réanimation où elle meurt à 17h30. Quelques jours plus tard, l’autopsie décèle une mort par défaillances multiviscérales, dont l’origine est inconnue.

Les Hôpitaux de Strasbourg ont ouvert une enquête administrative le 3 mai. La famille a également écrit au procureur de la République de Strasbourg pour réclamer l'ouverture d'une enquête judiciaire. Sur son compte Twitter, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait part de son indignation et "demandé une enquête de I'IGAS sur ces graves dysfonctionnements".

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !