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Attentats dans l'Aude : le procureur François Molins a fait un point sur l'enquête
©BERTRAND GUAY / AFP

Terrorisme

Le procureur de la République de Paris est revenu sur la chronologie des faits, l'autopsie du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, la personnalité de l’assaillant et l'interpellation de sa compagne...

Le procureur de la République de Paris, François Molins s'est exprimé ce lundi 26 mars, trois jours après les attaques terroristes de l’Aube. "Je veux rendre hommage à chacune des victimes tombées vendredi dernier et tout particulièrement au lieutenant-colonel Beltrame. Son courage et son engagement forcent l’admiration. Je veux souligner l’efficacité des gendarmes, arrivés en premier sur les lieux", a-t-il d'abord déclaré, avant de raconter le déroulé des faits.

"Le 23 mars, entre 9 heures et 10h13 du matin, Radouane L., après avoir déposé sa sœur, s’est rendu à la cité des Aigles à Carcassonne. Arrivé sur les lieux, il a tiré sur les deux personnes qui se trouvaient là. La première, touchée à la tempe est décédée, la seconde, également touchée à la tête, est toujours hospitalisée. Radouane L. a alors quitté les lieux. Il est passé à 10h25". "L’Opel est arrivée à 10h39 sur le parking du Super U. Après 25 secondes stationné, Radouane a couru dans le magasin. Il a alors tué le boucher, avant de se porter au niveau de la caisse numéro 2 pour abattre un client", a ajouté le procureur.

La compagne de Radouane Lakdim "a crié Allahou akbar" lors de son arrestation

Et de poursuivre : "Les premiers intervenants gendarmes sont arrivés sur les lieux vers 11 heures Ils ont alors identifié sur les vidéos, les deux personnes décédées, et l’assaillant, situé au niveau de l’accueil. Ils ont vu que Radouane L. se servait d’une otage comme bouclier humain. Le lieutenant-colonel Beltrame a alors engagé une négociation avec Radouane L. Il a levé les mains en l’air, déposé son arme et a demandé à prendre la place de la personne prise en otage. Il est entré à 11h28 dans la salle des coffres, où était replié l’assaillant avec l’otage, libéré quelques minutes plus tard. Le lieutenant-colonel a alors contacté ses collègues, leur demandant de quitter les lieux, ajoutant que l’assaillant réclamait la libération de Salah Abdeslam". "A 12h12, le GIGN s’est déployé sur les lieux, et a tenté d’entrer en négociation avec Radouane L. A 13h10, celui ci est sorti de la salle des coffres, en se servant du colonel Beltrame. A 14h16, après avoir entendu des coups de feu, le GIGN a ordonné l’assaut". François Molins a également précisé que "l’autopsie du corps du lieutenant-colonel Beltrame, a permis d’établir des blessures balistiques, et surtout une grave blessure au niveau de la trachée".

Concernant Radouane Lakdim, le procureur de Paris a indiqué qu'il était "fiché S depuis 2014". "Depuis 2015 il était fiché au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Il faisait l’objet d’un suivi par les services de renseignement, qui n’avait pas permis d’identifier des signes précurseurs d’un passage à l’acte". "Trois couteaux et un sabre" ont été saisis à son domicile, selon François Molins. Quant à la compagne du tueur, en garde à vue, elle "était aussi radicalisée", a indiqué le procureur, confirmant l'information de RTL. "Elle était fichée S. Vendredi matin, quelques heures avant les attentats, elle a posté sur Facebook une sourate du Coran disant que 'les mécréants sont promis à l'enfer'. Elle a crié Allahou akbar a son arrestation, et elle conteste toute implication dans l’attaque terroriste", a précisé le procureur, ajoutant que le mineur, également en garde à vue, un ami du terroriste, nie aussi son implication.

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