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Deux hommes bientôt jugés pour avoir usurpé l'identité d'Emmanuel Macron
©LUDOVIC MARIN / AFP

Une petite blague

L'affaire remontre à la campagne présidentielle. Le jugement aura lieu le 14 mars à Paris.

Le 14 mars prochain, deux hommes sont convoqués devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel. Ils sont poursuivis pour avoir usurpé l'identité d'Emmanuel Macron, alors qu'il était candidat à l'élection présidentielle. Leur "péché" ? Ils ont envoyé des emails au nom de l'ancien ministre de l'Économie.

"Une blague potache entre militants politiques"

Le 21 avril 2017, à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, une centaine de personnes ont reçu un message intitulé "10 bonnes raisons de ne pas voter pour moi", signé "Emmanuel" et envoyé depuis "[email protected]", a détaillé à l'AFP une des sources du dossier. Ce même mail avait été ensuite envoyé, depuis deux adresses anonymisées, à des membres de l'équipe du candidat Macron, ainsi qu'à des journalistes. Le message invitait à signer une pétition intitulée "Emmanuel Macron, où est passé votre patrimoine ?" sur un site anti-Macron et anti-immigration, "Damocles". Suite à cet événement Emmanuel Macron avait décidé de porter plainte et le parquet avait ouvert une enquête.

L'un des prévenus, un militant de la droite conservatrice âgé de 38 ans, est soupçonné d'avoir demandé à l'autre, âgé de 32 ans, de créer l'adresse email litigieuse, de lui avoir fourni le texte et la liste de diffusion correspondante, puis d'avoir rediffusé cet email. "Il n'imaginait tellement pas qu'on puisse lui reprocher quoi que ce soit, que, taquin, il a lui-même adressé ce mail aux équipes de campagne d'Emmanuel Macron !", "en pleine polémique sur l'usage, par les équipes Macron, des appels téléphoniques non-sollicités", a déclaré son avocat, Me Henri de Beauregard, en décrivant "une blague potache entre militants politiques".

"Si le président prend ce mail pour une usurpation d'identité, on a du souci à se faire"

Selon lui, la confusion avec le véritable Emmanuel Macron était impossible. "Si le président prend ce mail pour une +usurpation d'identité+, on a du souci à se faire pour les rubriques telles que +Le journal de Carla B.+ dans le Canard Enchaîné", "les parodies et caricatures politiques", a-t-il estimé. Pour lui, "cela amène de l'eau au moulin de ceux qui craignent une conception extensive du concept de Fake News et son utilisation politique", au moment où le président de la République vient d'annoncer un projet de loi contre ces "fausses informations". De son côté, l'avocat d'Emmanuel Macron, contacté par l'AFP, n'était pas disponible dans l'immédiat. 

Lu sur Le Point

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