Les Libyens veulent juger eux-mêmes le fils de Kadhafi

Après avoir été aidée par la communauté internationale pour renverser leur dictateur Mouammar Kadhafi, la Libye serait-elle en train de défier les Nations Unies ?

Des rapports de la Cour pénale internationale (CPI) relayés par le Guardian accusent en tout cas le pays de tout faire pour empêcher le transfèrement de Saïf al-Islam Kadhafi vers le tribunal de La Haye. Le nouveau régime voudrait s'occuper lui-même de le juger.

Le fils de l'ancien dictateur, souvent présenté comme le n°3 du régime, avait été arrêté par les insurgés le 19 novembre 2011, après la prise de Tripoli. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international de la CPI pour crimes contre l'humanité, il est pour l'instant détenu dans les prisons libyennes, où il serait victime de mauvais traitements, selon son avocat.

Le président du Conseil national de transition libyen, Moustafa Abel Jalil, a annoncé que son procès commencerait à Tripoli le 13 avril prochain. Dans le même temps, les juges de la CPI poursuivre leurs efforts pour obtenir qu'il soit jugé à La Haye. Cela permettrait à Saïf al-Islam d'avec un procès plus équitable et lui éviterait d'encourir la peine de la mort.

Alors que le régime libyen fait la sourde oreille, la Cour pénale internationale a menacé d'en référer à l'ONU pour le forcer à respecter la résolution du Conseil de sécurité contraignant la Libye à coopérer avec le tribunal de La Haye.