Décès
L’écrivain Jean d’Ormesson est mort à 92 ans
Figure du journalisme et écrivain prolifique, l'Académicien avait eu les honneurs de la Pléiade en janvier 2015.
Sourire en coin et yeux bleus aciers… Jean d'Ormesson est mort d'une crise cardiaque à l'âge de 92 ans dans la nuit de mardi, a indiqué sa famille à l'Agence France-Presse. Homme de droite "avec beaucoup d'idées de gauche", selon ses propres dires, il était devenu un écrivain populaire et un observateur politique écouté. "Il a toujours dit qu'il partirait sans avoir tout dit et c'est aujourd'hui. Il nous laisse de merveilleux livres" a témoigné sa fille à l'AFP.
Né en 1925, fils d'un ambassadeur de France, il suivra sa famille à travers l'Europe et le Brésil, au gré des nominations de son père. S'il ne se démarque pas par ses premières places (il échouera une première fois au bac et s'y reprendra à trois fois pour obtenir l'agrégation en philosophie), son parcours reste brillant, avec un passage à l'Ecole nationale supérieure.
Au début des années, il entame sa carrière de journaliste en travaillant pour plusieurs journaux dont Paris Match et Ouest-France. Parallèlement, il sort un premier roman, "L'amour est un plaisir" qui ne trouve pas son public. Jusqu'en 1974, il dirige la revue "Diogène" et commence à conseiller plusieurs ministres. En 1971, le succès littéraire arrive enfin, avec son sixième ouvrage : "La Gloire de l'Empire" qui remporte le Grand prix du roman de l'Académie française.
En 1974, il est nommé directeur général du Figaro. Homme de droite, il est pris à partie par les intellectuels de gauche pour ses prises de positions. Jean Ferrat écrira une chanson très critique (Un air de liberté) contre le journaliste et ses positions sur la guerre du Vietnam. Jean d’Ormesson quitte son poste en 1977 mais continue une chronique dans le Figaro magazine.
Le 18 octobre 1973, il devient Immortel à l'Académie française. Il en sera le doyen à la mort de Claude Lévi-Strauss, en 2009. Il écrira de nombreux romans, souvent emprunts de sa propre histoire. Sa dernière œuvre, "Et moi, je vis toujours" devait être publiée en 2018.
Les hommages se sont rapidement multipliés.
Il était le meilleur de l'esprit français, un mélange unique d'intelligence, d'élégance et de malice, un prince des lettres sachant ne jamais se prendre au sérieux. L'œil, le sourire, les mots de Jean d'Ormesson nous manquent déjà.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 5 décembre 2017
Avec Jean d'Ormesson, nous perdons un amoureux de la langue française et un amoureux de la vie.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 5 décembre 2017
Il nous a montré que les deux vont ensemble
Il pétillait de talent et de culture. Il manquera à la France. Hommage à Jean d’Ormesson. pic.twitter.com/24k7qAzTR1
— Florian Philippot (@f_philippot) 5 décembre 2017
Triste d'apprendre le décès de Jean d'#Ormesson , un si grand défenseur de la langue française.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 5 décembre 2017
Quelle tristesse d’apprendre la disparition de Jean d’Ormesson, brillant ambassadeur de l’esprit français. pic.twitter.com/AP0Jr4p3VM
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 5 décembre 2017
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