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Paradise Papers : comment filouter le fisc facilement avec l'exemple du jet privé de Lewis Hamilton
©REUTERS/Mathieu Belanger

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Les services de la société Appleby à Lewis Hamilton montrent très bien le type de "combines" que proposait le cabinet d'avocats à ses nombreux clients.

2012, la valeur montante de la F1, Lewis Hamilton (champion 2017 de la discipline) s'offre un "Challenger 605" rouge vif  flambant neuf et le présente crânement comme symbole de sa réussite. Coût du caprice (il s'agit pour lui de pouvoir rendre visite à sa petite amie à Los Angeles) : 19 millions, plus 4 millions de TVA et 120.000 euros de frais de douanes. Et  il faut compter le coût de l'heure de vol : 9000 euros, loin d'être une bagatelle. Et ses déplacements professionnels seuls peuvent être déduits de TVA, ce qui engendrerait des coûts supplémentaires. Trop en tout cas pour celui qui en 2016 était le 11e sportif le mieux payé de la planète avec 46 millions d'euros par an de revenu sportifs et publicitaires.

C'est alors qu'il fait appel à Appleby, qui lui construit un petit plan d'évasion fiscale. Le procédé est simple :

Lewis Hamilton créé une société aux Iles Vierges qui possède l'avion. Cette société loue le jet à 140.000 euros mensuels à une société écran cette fois-ci à l'Ile de Man,  qui elle-même sous-loue à une société réelle britannique pour 150.000, TAG Aviation. Et pour boucler la boucle, Tag Aviation loue l'avion à… Lewis Hamilton, le tout pour 160.000 euros annuels (en réalité pour 10.000 euros!). Le cabinet d'audit Ernst & Young est aussi dans la combine. 

Les "Paradise Papers" montrent que Lewis Hamilton devait utiliser à 1/3 l'appareil pour raison personnel, ce qui fait que le résident monégasque et britannique doit certainement beaucoup d'argent à l'Union européenne et à différents fisc…

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