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Présidentielle 2017 : défections en cascade dans la campagne de François Fillon
©Reuters

À suivre

Depuis l'annonce par François Fillon de la poursuite de sa campagne en dépit d'une probable mise en examen, de nombreux élus et cadres de droite et du centre ont décidé de quitter son équipe.

  • Le directeur adjoint de la campagne de François Fillon, Sébastien Lecornu, a annoncé son départ ce jeudi
  • Plusieurs proches d'Alain Juppé ont suivi la sénatrice LR Fabienne Keller, qui a claqué la porte mercredi
  • L'UDI a décidé de "suspendre" sa participation à la campagne de François Fillon
  • Le député LR Georges Fenech appelle "tous les élus responsables" à parrainer Alain Juppé

>>>> À lire aussi : 52% des sympathisants de la droite et du centre souhaitent que François Fillon retire sa candidature mais 63% sont d'accord avec son argument de "l'assassinat politique"

Mise à jour : 21h40

Le domicile de François et Penelope Fillon a été perquisitionné jeudi matin

Une perquisition a eu lieu jeudi au domicile parisien de François et Penelope Fillon, alors qu'une information judiciaire a été ouverte la semaine dernière sur des soupçons d'emplois fictifs visant le candidat de la droite à la présidentielle, a indiqué l'AFP jeudi soir. 

La perquisition "a eu lieu plus tôt dans la journée" au domicile du couple, dans le VIIe arrondissement de Paris, a dit une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. "Elle s'est terminée il y a plusieurs heures", a-t-on ajouté dans l'entourage de l'ex-Premier ministre sans autre commentaire.

Le maire LR du Havre, Édouard Philippe, ne soutient plus la candidature de François Fillon. 

"J’ai soutenu François Fillon après la primaire, parce que c’était le principe même de la primaire. Cela me semblait la meilleure façon de défendre des valeurs et des idées auxquelles je crois. Depuis quelques jours, on a changé de tonalité, on est revenu sur des engagements qui avaient été pris", a déclaré Édouard Philippe au micro d'Europe 1. "Je ne porte pas de jugement sur François Fillon, je ne le critique pas. Je dis juste que j’ai besoin d’être en accord avec moi-même et que je ne peux pas continuer à faire une campagne dans ces conditions. Il n’y a absolument aucune critique envers ceux qui font un choix différent, ce n’est pas mon genre", a-t-il ajouté. 

Selon Dominique de Villepin, François Fillon "emporte son camp dans une course vers l'abîme".

"Le candidat ne peut aujourd'hui ni se faire entendre sur ses propositions, ni rassembler autour de son nom. Poursuivre dans cette voie sans issue, c'est prendre l'Etat, notre foi dans la démocratie et ses compagnons de route, en otages", écrit l'ancien Premier ministre dans une tribune publiée par Le Figaro.

Soutien d'Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre, Benoist Apparu a décidé à son tour de quitter l'équipe de campagne de François Fillon. Nommé porte-parole du candidat après sa victoire, le député de la Marne, et maire de Châlons-en-Champagne, a expliqué sa décision dans un communiqué publié jeudi après-midi.

"La tournure que prend aujourd’hui la campagne nous parait incompatible avec notre façon d’envisager l’engagement politique. Ne pouvant plus soutenir le candidat, nous nous retirons de sa campagne", écrit-il dans un communiqué rédigé conjointement avec Christophe Béchu, sénateur-maire d'Angers, et Edouard Philippe, député-maire du Havre.

Des ténors de la droite jusqu'aux membres les plus discrets et actifs de la campagne de François Fillon, les défections se multiplient depuis 24 heures dans l'entourage du candidat : l'ancien chef de cabinet d'Alain Juppé David Teillet, en charge des déplacements de François Fillon, le sarkozyste Hugues Anselin, chargé de ses meetings, ou encore une autre proche du maire de Bordeaux, Marie Guévenoux, chargée d'obtenir des financements.

Le juppéiste Vincent Le Roux et le directeur adjoint de la campagne, Sébastien Lecornu (proche de Bruno Le Maire), ont été suivis par une quinzaine de permanents du QG de François Fillon, qui ont décidé de quitter sa campagne ce jeudi. "Il s’agit d’hommes et de femmes de l’ombre inconnus du grands publics mais indispensables à l’organisation d’une campagne", observe le journal Le Monde. 

"N'étant plus en capacité d'apporter mon plein engagement dans mes fonctions au sein de la direction de la campagne présidentielle , je présente ce jour ma démission de celle-ci à Patrick Stefanini que je remercie pour sa confiance et pour son amitié. Je tiens à remercier toutes celles et ceux avec lesquels il m'a été donné de vivre cette campagne qui pour ma part s'est achevée hier", écrit Vincent Le Roux dans un communiqué. 

Peu de temps après la conférence de presse de François Fillon, Bruno Le Maire a été le premier a annoncer son départ de l'équiper de l'équipe campagne mercredi, afin de "rester en accord avec" ses "principes". Jeudi 2 mars, plusieurs de ses proches l'ont imité : Arnaud Robinet, député et maire de Reims ; Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loir et porte-parole de M. Fillon pour le numérique ; Franck Riester, député de Seine-et-Marne ; Alain Chrétien, député et maire de Vesoul.

Au micro de France Info, le député LR Georges Fenech a appelé "tous les élus responsables" à parrainer Alain Juppé

"J'appelle tous les élus responsables dans ce pays, c'est-à-dire les maires, les conseillers départementaux, les conseillers régionaux, les conseillers métropolitains à adresser au Conseil Constitutionnel leurs parrainages pour Alain Juppé. Pour moi, il me semble être le seul aujourd'hui par son expérience à pouvoir reprendre le flambeau", a déclaré le député. 

Jean-Luc Warsmann, député LR des Ardennes, a lui aussi décidé de "ne pas participer à la campagne" de François Fillon qui a "réagi par des arguments et des mots [qu’il] ne partage pas".

Au terme d'une réunion, l’UDI a également annoncé par la voix de son président Jean-Chistophe Lagarde, sa décision de "suspendre" sa participation à la campagne de François Fillon. 

Lu sur Le Monde

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