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La Bosnie va demander que la Serbie soit rejugée pour "génocide"
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Justice

La Bosnie-Herzégovine va faire appel d'un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) qui avait disculpé la Serbie de toute responsabilité dans le "génocide" dont elle est accusée par la Bosnie.

Les turbulences qui affectent les relations entre Belgrade et Sarajevo risquent de s'amplifier, après l'annonce vendredi de Bakir Izetbegovic. Le dirigeant bosniaque de la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine a annoncé que Bosnie va demander à la Cour internationale de justice (CIJ) de réexaminer un verdict de 2007 disculpant la Serbie des accusation de "génocide" formulées par Sarajevo.

"La requête sera formulée la semaine prochaine", a précisé Bakir Izetbegovic devant la presse. "Tout le monde a besoin de la vérité, même ceux qui s'y opposent, d'une vérité qui sera écrite par des juges internationaux, expérimentés et impartiaux", a-t-il déclaré. "Nous sommes intéressés par un processus de réconciliation basé sur la vérité et la justice", a insisté M. Izetbegovic.

La Bosnie avait saisi en 1993 la CIJ, plus haute instance judiciaire des Nations unies, en lui demandant de constater que la Serbie avait organisé un "génocide" au cours du conflit bosnien. Dans son arrêt rendu en février 2007, la CIJ avait disculpé la Serbie de toute responsabilité directe dans les massacres, les viols et le "nettoyage ethnique" commis en Bosnie après la dislocation de la Fédération yougoslave. La cour avait jugé que la Serbie "n'a pas commis de génocide" en Bosnie mais qu'elle n'a pas déployé "tous ses efforts pour prévenir les événements tragiques qui se profilaient". La Bosnie a jusqu'au 26 février pour tenter d'obtenir un nouveau jugement, ce qui correspond à un délai de 10 ans.

Cependant, l'initiative du dirigeant musulman, formulée sans l'accord des membres serbe et croate de la présidence tripartite, risque d'attiser les tensions entre les communautés constitutives de la Bosnie-Herzégovine. Le président de l'entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik, a appelé à un engagement des responsables politiques de cette communauté pour "contester la légitimité" de la demande de révision auprès de la CIJ.

Lu sur Orange Actu

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