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Les Français sont plus que jamais défiants à l'égard des dirigeants politiques
©Reuters

Perte de confiance

Ils éprouvent de "la méfiance" et du "dégoût". Certains dénoncent la corruption, selon le huitième Baromètre annuel de la confiance politique du Cevipof.

Les Français sont plus que jamais défiants à l'égard des dirigeants politiques, selon le huitième Baromètre annuel de la confiance politique du Cevipof (le centre de recherches politiques de Sciences po), dont les "Echos" présentent les résultats en avant-première.

"La classe politique est ­perçue comme non empathique, ­ corrompue, parlant de manière ­ abstraite, ne se souciant que des riches et des puissants, qui n'inspire que peu le respect et ne tient pas ses promesses", explique Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et enseignant à Sciences po. Ainsi, 89 % des sondés déclarent que les responsables politiques "ne se préoccupent pas de ce que pensent les gens comme nous", selon l'enquête d'OpinionWay, réalisée sur 2 000 personnes durant la deuxième quinzaine de décembre. Pour 75 %, ils sont "plutôt corrompus" et 40 % des personnes sondées éprouvent même de la "méfiance" en pensant à la politique. Pire encore, 28 % éprouvèrent du "dégoût". Seulement 11 % des interrogé ont "confiance" dans les partis politiques et 70 % jugent que "la démocratie ne fonctionne pas bien en France". Une hostilité qui est particulièrement présente dans les classes populaires, les plus exposées aux conséquences de la mondialisation et qui seraient en partie en faveur du Front national.

"Que l'armée dirige le pays"

Pour autant, les Français présentent toujours un vif intérêt pour la politique et le débat d'idées. En effet, 56 % déclarent s'intéresser à la politique et le vote aux élections demeure de très loin le moyen privilégié pour peser sur les décisions. Cependant, ils ne sont pas satisfaits du fonctionnement de la démocratie et de son efficacité. Très critiques, 17 % et 49 % d'entre eux souhaiteraient respectivement que "l'armée dirige le pays" ou que celui-ci ait à sa tête un "homme fort qui n'a pas à se préoccuper du Parlement ni des élections". Parallèlement, les sondés espèrent le renouvellement du personnel dirigeant et des pratiques politiques, remettant ainsi en cause le principe même de la démocratie. De ce point de vue, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, deux candidats à l'élection présidentielle de 2017 et qui se veulent anti-système, pourraient plaire d'avantage aux personnes ayant répondu aux questions du baromètre du Cevipof.

Lu sur Les Echos

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