Donald Trump nomme James Mattis, général renommé de Marines, à la tête du Pentagone<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Donald Trump nomme James Mattis, général renommé de Marines, à la tête du Pentagone
©US government²

Semper Fi

Il rompt avec la tradition qui veut qu'un civil soit à la tête de cette institution.

Donald Trump a choisi un des officiers militaires les plus respectés et admirés de sa génération, James Mattis, pour être à la tête du Département de la Défense américain. Celui-ci doit non seulement être confirmé par le Sénat, mais doit recevoir une dispense du Congrès, car les militaires doivent normalement attendre 7 ans avant d'être nommés à ce poste, pour préserver le principe du commandement civil de l'armée. 

En tant que général de Marines, Mattis a joué un rôle clé dans de nombreuses batailles de la Guerre en Irak. Partisan de la doctrine de contre-insurrection qui voit comme objectif stratégique central d'obtenir l'adhésion du peuple, il enjoignait ses troupes à la retenue. "A chaque fois que vous montrez de la colère ou du mépris envers des civils, c'est une victoire pour Al-Qaida et les autres rebelles. [...] A chaque fois que vous faites un signe gentil à un civil irakien, Al-Qaida se retourne dans sa tombe", insistant sur la devise de la 1ère division des Marines : "pas de meilleur ami, pas de pire ennemi". Il a organisé des formations en culture arabe pour ses troupes. Il s'est également fait connaître pour ses renvois fréquents de subalternes pour incompétence.

Il a également obtenu l'estime de ses troupes en se rendant constamment sur la ligne de front, auprès des hommes du rang, y compris la nuit, et pour des petites phrases-choc comme "Soyez poli, soyez professionnel, mais ayez un plan pour tuer toute personne que vous rencontrez." Il avait déclaré à des dirigeants irakiens du secteur dont il s'occupait : "Je viens en paix, je suis venu sans artillerie, mais je vous supplie, avec des larmes dans les yeux, si vous me faites une entourloupe, je vous tuerai tous." Avant sa retraite, son dernier poste fut chef de CENTCOM, le Commandement Central, dont la zone de responsabilité est le Moyen-Orient et l'Asie centrale, et où il supervisait donc les guerres en Irak en en Afghanistan. Malgré ses états de service, il aurait été poussé vers la retraite parce que partisan d'une posture plus aggressive envers l'Iran que l'Administration Obama. 

Jamais marié, celui qui est surnommé "le moine-guerrier" est également connu pour sa grande culture. Il possède une librairie personnelle de plus de 7000 volumes, et se déplace souvent avec les Méditations de Marc-Aurèle, un classique de la philosophie. A chaque nouveau poste de commandement, il imposait des listes de lectures à ses subordonnés, des officiers jusqu'aux hommes du rang. 

A LIRE AUSSI : Le prochain ministre de la Défense de Trump est l'auteur de cette lettre frappante sur l'importance de la lecture

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !