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Mort de Fidel Castro : François Hollande évoque "une figure du 20ème siècle"
©AFP

Fin d'une époque

Le "Lider Maximo" est décédé le 25 novembre laissant derrière lui un demi-siècle de pouvoir autoritaire à Cuba. 9 jours de deuil national sont décrétés.

Il a martelé pendant plus de 50 sa haine de "l'impérialisme." Pourtant, Fidel Castro, 90 ans, s'est éteint avec le titre du chef d'Etat le plus longtemps resté en place à l'époque contemporaine. Celui qui se disait encore "presque communiste" en renversant la dictature cubaine en 1959, a finalement trouvé soutien et protection auprès de l'Union soviétique et a su résister à l'effondrement de l'URSS et de ses satellites. Si l'homme avait laissé les rênes de son pays à son frère Raul, depuis 10 ans,  il restait une figure emblématique, adulée ou détestée. Son décès, conjugué avec l'ouverture progressive de Cuba marque la fin d'un pan de l'histoire. Malgré son état  de santé fragile, il apparaissait ponctuellement dans la presse. Il avait notamment rencontré François Hollande, l'année dernière.

Après ce décès, le président de la République s'est exprimé sur le dirigeant cubain: "Figure du 20ème siècle (...) il avait incarné la révolution cubaine, dans les espoirs qu'elle avait suscités puis dans les désillusions qu'elle avait provoquées. Acteur de la Guerre froide, il correspondait à une époque qui s'était achevée avec l'effondrement de l'Union soviétique. Il avait su représenter pour les Cubains la fierté du rejet de la domination extérieure."

Les chefs d'Etat du monde entier ont commenté la nouvelle. Vladimir Poutine a évoqué le "symbole d'une époque." Pour l'ancien dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, "Fidel a résisté et a fortifié son pays au cours du blocus américain le plus dur, quand il y avait une pression monumentale sur lui et il a pu (...) mener son pays sur la voie du développement indépendant." Justin Trudeau, premier ministre canadien, a fait part de "sa tristesse." Quant au président vénézuélien Nicolas Maduro, il entend bien "poursuivre l'héritage" de l'ancien dirigeant communiste. Le peuple chinois a perdu un camarade bon et sincère", a ajouté le secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jingping.

En France, le dirigeant du PCF, Pierre Laurent  s'est aussi exprimé sur BFMTV. "Vous verrez l'émotion extraordinaire qui va s'exprimer à Cuba. Fidel Castro était resté très aimé par son peuple. Il a compté énormément de soutiens à travers les peuples d'Amérique latine et du monde entier." Jean-Luc Mélenchon a laissé un tweet un peu amer.

"On a du mal à l'imaginer aujourd'hui : il incarnait, aux yeux de militants de gauche - en tout cas certains, les gens de ma génération - l'idéal d'une libération face à ce qu'on appelait l'impérialisme américain" explique aujourd'hui Jack Lang, sur FranceInfo.

Les autorités cubaines ont décrété "9 jours de deuil national. Les funérailles auront lieu le 9 décembre tandis que la dépouille de Fidel Castro devait être incinérée dans les premières heures de la journée de samedi.

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