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Les emails de Hillary Clinton : le directeur du FBI est accusé de partialité dans la campagne présidentielle
©Reuters

La tension monte

La Maison-Blanche reste neutre.

Après avoir annoncé aux responsables du Congrès un revirement dans l'enquête sur les courriels d'Hillary Clinton, James Comey, le directeur du FBI, a été accusé de partialité dans la campagne présidentielle. 

Il aurait découvert une potentielle ramification à l'enquête sur l'utilisation par Hillary Clinton d'un serveur privé quand elle était secrétaire d'État. Dans un courrier adressé au personnel du FBI, il a expliqué qu'il s'est senti "dans l'obligation" de mentionner cette découverte au Congrès, "vu que j'ai témoigné plusieurs fois ces derniers mois que notre enquête était achevée". Toutefois, il a reconnu qu'au "milieu d'une élection, il y a un risque important d'être mal compris".

Cette révélation sert bien évidemment à Donald Trump, à la traîne dans les sondages par rapport à son adversaire démocrate, il assure depuis vendredi : "C'est le plus grand scandale politique depuis le Watergate", qui avait provoqué la démission de Richard Nixon en 1974. Cependant, ces propos sont infondés puisque le contenu des milliers d'emails attribués à Hillary Clinton et retrouvés par le FBI n'est même pas connu. La seule chose qui est sûre, c'est qu'ils ont été retrouvés sur l'ordinateur portable d'Anthony Weiner, le mari d'une très proche collaboratrice de la candidate démocrate à la Maison-Blanche, Huma Abedin.

Les démocrates fustigent 

De son côté, lors d'un meeting en Floride, Hillary Clinton a tout de même trouvé "étrange qu'une chose pareille ait été publiée, avec si peu d'informations, juste avant une élection. C'est sans précédent et c'est profondément inquiétant". Elle a aussi demandé que tous les faits soient mis sur la table. 

Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Harry Reid, s'est lui aussi inquiété dans un courrier à James Comey d'un "deux poids, deux mesures", semblant selon lui vouloir "aider un parti par rapport à l'autre". "À travers vos actions partisanes, vous pourriez avoir violé la loi", écrit-il. L'ancien ministre de la Justice démocrate Eric Holder a lui dénoncé "une grave erreur avec des implications potentiellement graves" de la part d'un "homme d'intégrité et d'honneur". Il a rappelé dans une lettre ouverte publiée par le Washington Post que la politique du ministère de la Justice – auquel est rattaché le FBI – est de ne pas commenter des enquêtes en cours et d'être particulièrement prudent à l'approche d'une élection.

La Maison-Blanche reste neutre 

Seule la Maison-Blanche semble rester neutre dans cette affaire. Jeosh Earnest, le porte-parole du président a donc déclaré : "Je ne critiquerai ni ne défendrai le directeur Comey." Barack Obama, qui a nommé James à la tête du FBI il y a trois ans, "continue à avoir confiance dans sa capacité à faire son travail", a-t-il souligné, évoquant "un homme intègre". "Le président ne pense pas qu'il ait une stratégie secrète visant à favoriser un candidat ou un parti." Cependant, il a remarqué qu'il existait une "tradition ancienne" selon laquelle il était préférable d'éviter de rendre publics des éléments sur une enquête en cours.

Le FBI a été autorisé à examiner les emails dimanche soir par un juge. Selon les experts, il n'est pas sûr, même en travaillant vite, qu'il puisse parvenir à des conclusions avant le scrutin du 8 novembre.

Lu sur Le Point

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