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Euro : Joseph Stiglitz réitère que la monnaie unique a été une erreur
©Reuters

Quod erat demonstrandum

Le Prix Nobel d'économie est en France pour la promo de son livre au titre explicite : "L'Euro, comment une devise commune menace l'avenir de l'Europe".

"L'euro a été créé non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen de parvenir à un but. Le but était de créer une Europe plus prospère et une plus grande solidarité politique. Par rapport à ce but-là, l'euro n'est pas une réussite", résume Joseph Stiglitz, dans une longue interview donnée aux Échos. Ce dernier est une sommité du monde économique, notamment ancien économiste en chef de la Banque mondiale de 1997 à 2000 et Prix Nobel d'économie en 2001.  

L'euro a donc aggravé la crise économique qui a secoué le monde après la chute de Lehman Brothers. "Il y a plusieurs moyens de répondre à une crise : vous baissez vos taux de change, vous baissez les taux d'intérêts, différents pays peuvent agir de façon différente. Avec la monnaie unique, ces mécanismes ont été enlevés. Et rien n'a été mis à la place. En faisant cela, l'Europe s'est lié les mains : vous ne pouvez pas utiliser les taux de change, les outils de politique monétaire..." De plus, selon l'économiste, les règles européennes de limitation des déficits empirent encore la situation. "dire que le problème peut être résolu en réduisant les déficits est une erreur : cela aggrave la situation."

Le problème central est tout simplement "qu'avec 19 pays, il y a trop de divergences économiques et politiques, et même philosophiques, pour que l'Europe fonctionne."

Et que propose Joseph Stiglitz comme solution ? Une zone euro plus flexible--à plusieurs vitesses, en somme. "Il ne s'agit pas de revenir à 19 monnaies différentes, mais on pourrait avoir des différences entre le nord et le sud, on pourrait avoir trois niveaux."

Voir l'interview complète sur le site des Échos >>>

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