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Syrie: Veto de la Russie
et la Chine
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Massacres

Le projet de résolution soutenant le plan de la Ligue arabe n'a pas été adopté.

[Mis à jour le 05/02/2012 à 10h30]

La Russie et la Chine ont opposé ce samedi leur veto lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet de résolution soutenant le plan de la Ligue arabe qui prévoit la mise à l'écart du président syrien Bachar al Assad.  Les treize autres membre du Conseil ont voté en faveur de ce texte.

L'Elysée a réagi dans la soirée, en "déplorant vivement" que "le Conseil de sécurité n’ait pu, pour la seconde fois, s’exprimer sur la situation en Syrie". Moscou et Pékin avaient déjà usé de leur droit de veto en octobre à l'ONU contre une résolution condamnant la répression des manifestations antigouvernementales en Syrie qui a fait selon l'ONU plus de 5.000 morts depuis mi-mars 2011.

"La France ne se résigne pas", poursuit le communiqué. Paris souhaite ainsi créer un "Groupe des amis du peuple syrien", en concertation "avec ses partenaires européens et arabes", "qui aura pour objectif d’apporter tout l’appui de la communauté internationale à la mise en œuvre de l’initiative de la Ligue Arabe".

Plus de 200 civils ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des bombardements du régime syrien sur Homs, haut-lieu de la contestation, a affirmé l'opposition, des allégations démenties par le régime qui a imputé le massacre à des hommes armés. Samedi, des ambassades de Syrie dans plusieurs pays ont été prises pour cibles par des opposants au Koweït, en Egypte, en Arabie Saoudite, en Grèce, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Alors que doit se tenir aujourd'hui une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé a déclaré dans un communiqué que les autorités syriennes "ont franchi un pas supplémentaire dans la sauvagerie" à Homs. Malgré plus de dix mois de violences et au moins 6000 morts selon les militants, le Conseil a été incapable jusqu'ici d'adopter une résolution sur la Syrie. Un précédent texte avait été bloqué en octobre dernier par un veto russe et chinois, et la Russie bloque actuellement l'adoption d'une nouvelle résolution.

Il était difficile de confirmer l'information de source indépendante en raison des restrictions imposées à la presse étrangère, mais si le chiffre des plus de 200 morts s'avérait exact, il s'agirait de la journée la plus meurtrière depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait fait état plus tôt de tirs de mortiers sur Homs, faisant au moins 217 morts, des civils, et plusieurs centaines blessés.

Lu sur le Parisien

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