Espagne : les socialistes espagnols rejettent toute coalition avec le Parti populaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Président américain Barack Obama n'avait pas manqué de féliciter le Premier ministre espagnol pour “les progrès économiques réalisés” dans le pays lors de leur rencontre à Madrid (Espagne) le 10 juillet 2016.
Le Président américain Barack Obama n'avait pas manqué de féliciter le Premier ministre espagnol pour “les progrès économiques réalisés” dans le pays lors de leur rencontre à Madrid (Espagne) le 10 juillet 2016.
©REUTERS/Jonathan Ernst

C'est "no"

C'est ce qu'a indiqué le comité fédéral du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) le 9 juillet. Les députés du PSOE rejetteront toute alliance avec le conservateur Mariano Rajoy s’il se soumet à l’investiture du Parlement.

Le comité du PSOE, chargé de "déterminer [sa] politique d’alliances", a réuni samedi 9 juillet près de 300 leaders socialistes à Madrid (Espagne). A cette issue, le parti espagnol a indiqué qu'il refusait de voter pour l'actuel Premier ministre en fonction temporaire, Mariano Rajoy, ou pour son parti de droite libérale, le Parti populaire (PP).

Une décision attendue avec fébrilité par le PP après les dernières élections législatives dans le pays le 26 juin dernier. Le parti de M. Rajoy avait récolté la plupart des suffrages (33%) et 137 des 350 sièges que compte le Parlement espagnol, manquant toutefois, à 39 sièges près, de réunir une majorité absolue.

Le PSOE quant à lui s'est classé deuxième aux législatives, avec 22,6 % des voix et 85 députés. Il reproche au PP son manque d'ouverture politique du haut de sa majorité gouvernementale ces quatre dernières années.

Le refus d'alliance du PSOE afin que l'Espagne puisse établir un gouvernement complique la tâche du pays. La Commission européenne vise en effet une sanction contre l’Espagne suite à son déficit budgétaire de 2015, 5,1% du PIB au lieu des 4,2 % envisagés par Bruxelles.

L'ex-chef du gouvernement espagnol prévoyait une investiture au Parlement fin juillet afin de valider  le plafond des dépenses en août, et le budget espagnol 2017 en septembre prochain.

"Je [demande] à M. Rajoy qu’il se mette à travailler réellement, qu’il annonce au plus tôt sa volonté, ou non, de se présenter à l’investiture, qu’il construise une offre programmatique qui lui permette de remporter des soutiens parmi ses alliés naturels, parmi lesquels ne se trouve pas le PSOE, et qu’il n’attende pas que nous lui résolvions son investiture", a déclaré le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez le 9 juillet.

Mariano Rajoy pourrait se tourner vers Albert Rivera du parti centriste, libéral et antinationaliste Ciudadanos, le 12 juillet prochain. Aujourd’hui, Ciudadanos représente la quatrième force politique du pays avec 13% des voix et 32 députés. En cas de soutien au PP, il est possible que les "barons" du PSOE reconsidèrent leur décision.

Lire aussi : Législatives en Espagne : victoire surprise pour le parti conservateur mais incertitude sur le futur gouvernement

Lu sur Le Monde

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