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L'OTAN : va renforcer les défenses en Europe de l'Est face à la Russie
©Reuters

Défense

À Varsovie, l'Otan va parachever un « renforcement militaire sans précédent depuis la fin de la Guerre froide » en déployant quatre bataillons multinationaux (600 à 1 000 hommes chacun), en Estonie, Lettonie, Lituanie et en Pologne, inquiètes face à Moscou.

Le renforcement de la défense de l'Otan à l'Est, qui doit être décidé lors de son sommet de Varsovie, est justifié par l'attitude de la Russie en Ukraine qui a abouti à une perte "de confiance" de l'Alliance, a affirmé ce jeudi la chancelière allemande, Angela Merkel. "Les agissements de la Russie dans la crise ukrainienne ont profondément ébranlé nos alliés à l'Est, lorsque la prévalence du Droit et l'inviolabilité des frontières sont remis en cause par des mots et des actes, alors la confiance diminue", a déclaré Angela Merkel à la chambre des députés à la veille du sommet des chefs d'État et de gouvernement. Pour elle, cette réunion à Varsovie se tiendra "dans une phase où la situation sécuritaire à l'intérieur et autour de l'Europe s'est transformée de manière significative".

Des renforcements "profondément défensives"

À Varsovie, les dirigeants de l'Otan vont compléter le renforcement de l'Alliance face à la Russie décidé après le début de la crise ukrainienne. Ainsi, ils vont réfléchir au déploiement de bataillons dans les pays d'Europe de l'Est frontaliers de la Russie, aux exercices et aux budgets militaires en hausse.

Ce renforcement est inédit depuis la chute de l'Union soviétique. L'Allemagne est appelée à y jouer un rôle important. Elle participera à la formation quatre bataillons (600 à 1.000 soldats) qui seront déployés par rotations à partir de 2017 en Estonie, Lettonie, Lituanie et en Pologne. Ces mesures sont prises suite à l'annexion de la Crimée et de l'offensive séparatiste pro-russe dans l'est de l'Ukraine au printemps 2014.

Cependant, la chancelière a assuré Moscou en avouant que les mesures étaient dissuasives et "profondément défensives". Angela Merkel a aussi ajouté que l'Otan voulait reprendre le fil du dialogue avec la Russie. "Une sécurité durable en Europe ne peut être faite qu'avec la Russie et non sans elle", a-t-elle déclaré. "Dissuasion et dialogue, un engagement clair en faveur de la solidarité envers nos partenaires de l'Alliance (...) et main tendue pour le dialogue. Ce ne sont pas des éléments contradictoires, ils sont au contraire indissociables", a-t-elle dit.

Lu sur Challenges

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