Irak : Trois jours de deuil national après l'attentat de l'EI qui a fait au moins 200 morts

Le double attentat du 3 juillet qui a fait au moins 213 morts et plus de 200 blessés à Bagdad a été rapidement revendiqué par le groupe État islamique, selon des responsables de la sécurité.

A compter du 4 juillet, le lendemain du drame et après un week-end épouvantable, trois jours de deuil national ont été annoncés par le Premier ministre Haider Al-Abadi, qui s'est rendu sur les lieux du drame et a promis d'en "punir" les responsables.

Malgré le soutien de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, la sécurité de Bagdad est encore fragile.

Le Premier ministre irakien a par conséquent annoncé dimanche une modification des mesures de sécurité dans la ville, notamment le retrait des détecteurs d'explosifs, dont l'efficacité avait été mise en doute.

M. Abadi a aussi demandé au ministère de l'Intérieur d'accélérer le déploiement du "dispositif Rapiscan pour la recherche de véhicules" à toutes les entrées de Bagdad, et interdit l'utilisation des téléphones portables au personnel de sécurité en service.

Le 3 juillet, un terroriste de l'EI s'est fait exploser tôt le matin à bord d'une voiture piégée dans le quartier commerçant de Karrada, très fréquenté avant la fête marquant la fin du mois du ramadan dans le monde musulman.

Cet acte de terrorisme, le plus meurtrier dans la capitale irakienne depuis le début de l'année, et le dernier attentat de l'EI à Bagdad le 11 mai dernier, intervient une semaine après que le groupe djihadiste ait perdu son principal fief dans le pays, situé à Fallouja, à 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad.

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