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En Suisse, des collégiens musulmans devront s'astreindre à serrer la main de leur enseignante
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Tradition

Deux élèves syriens qui avaient été dispensés de serrer la main de leur professeur devront désormais respecter la règle de leur école.

"Sur la base des résultats de l'analyse juridique, l'école secondaire de Therwil annulera son règlement intermédiaire et mettra en œuvre la poignée de main pour ces élèves. En cas de non-respect de cette règle, des sanctions prévues par la loi seront appliquées", indique encore la Direction cantonale de Bâle-Campagne (Suisse), dans un communiqué.

Le collège suisse faisait face au cas de deux élèves garçons syriens de 14 et 15 ans qui refusaient de serrer la main de leurs professeurs, un geste en vigueur en Suisse au début et à la fin des cours.

Dans le doute, la direction de l'établissement avait mis en place une dispense pour ces deux jeunes garçons. Une affaire qui avait fait couler beaucoup d'encre en Suisse en avril dernier. Le canton précise qu'il "est possible en tant qu'enseignante d'exiger" qu'un collégien vous serre la main. Refuser "en raison du sexe ou des motivations religieuses" n'est pas un motif valable. Selon les autorités de Bâle-Campagne, sollicitées par la direction du collège Therwil.

Cette dernière a fait part de "son soulagement" au regard de cette décision, qui veut que "l'intérêt public concernant l'égalité entre femme et homme aussi bien que l'intégration de personnes étrangères l'emportent largement sur la liberté de croyance des élèves", indique le communiqué de la Direction cantonale.

Les parents des élèves mis en cause, informés, risquent un avertissement voire une amende jusqu'à 5 000 francs suisses (4 521 euros).

La ministre suisse de l'Intérieur, Simonetta Sommaruga, s'était indignée de la première dispense pour ces élèves. La presse suisse a ensuite révélé que la famille des deux élèves syriens avait déposé une demande de naturalisation suisse. L'Office des migrations, chargé de ces demandes, avait alors mené enquête, et l'un des membres de la famille syrienne avait reçu un avertissement pour "valorisation de la violence".

Le père des deux garçons, imam d'une mosquée de Bâle, est arrivé en Suisse en 2001 au statut de demandeur d'asile. Selon les media suisses, les filles aînées de la famille sont rentrées en Syrie où elles ont terminé leur scolarité.

La Suisse a déjà été confrontée à des controverses vis-à-vis d'élèves musulmans, notamment certains parents qui refusent que leurs filles assistent aux cours de natation, indique Le Point.

Lire aussi : Quand l'Occident piège les réformateurs musulmans avec ses discours bisounours sur l'islam

Lu sur Le Point

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