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L'ex-président de l'INA Mathieu Gallet sous le feu d'un pré-rapport de la Cour des comptes
©Reuters

ABS

Lundi, un rapport de la Cour des comptes pointe des irrégularités sur le train de vie de l'actuel président de Radio France lorsqu'il dirigeait l'INA.

Selon un rapport provisoire de la Cour des comptes sur la gestion de l’Institut national de l'audiovisuel (INA) de 2007 à 2014, le train de vie professionnel de son ex-dirigeant, Mathieu Gallet, aurait un peu trop usé des deniers publics pour des frais de "tables étoilées, mini-bar et hôtels de grand standing".

Mais c'est surtout pour une série de contrats de conseil sans mise en concurrence que l'ex-patron est pointé par la juridiction chargée de contrôler la régularité des comptes publics. Le pré-rapport révèle en effet un choix de procédure parfois "inadapté voire irrégulier", au bénéfice notamment d'un consultant proche de Mathieu Gallet, Denis Pingaud, pour des prestations annuelles pouvant aller jusqu'à 50.000 euros. M. Gallet a depuis fait recruter Denis Pingaud comme conseiller en communication chez Radio France dès son arrivée.

Au total, durant les sept ans de présidence de Mathieu Gallet à l'INA, 1,7 million d'euros de contrats de conseils en communication et stratégie ont été signés, certains sur appel d'offres (Publicis, Roland Berger Strategy), d'autres sans mise en concurrence (Denis Pingaud, Bernard Spitz Conseil...).

Une enquête préliminaire du parquet de Créteil (Val-De-Marne) pour "favoritisme" sur ces contrats avait été ouverte en2015, sur signalement du ministère de la Culture.

Du côté des dépenses somptuaires de Mathieu Gallet, les notes de frais de réception atteindraient 61.063 euros entre 2012 et avril 2014. Une moyenne "de plus de 2 300 euros par mois, ce qui paraît très conséquent pour un établissement de la taille de l’INA", note le pré-rapport.

Quelques frais de bouche parisiens également : 187 euros pour deux invités au Plaza Athénée en novembre 2011, ou encore 614 euros "sans précision du nombre" au restaurant Taillevent en mars 2012. Bien loin des 30 euros de frais par personne consentis habituellement par l'INA pour remboursement. Hors de Paris, le rapport cite une chambre au Carlton de Cannes en 2012 à 660 euros la nuit, ou encore à l’hôtel de Paris à Biarritz pour 420 euros la chambre.

Le rapport définitif de la Cour des comptes est attendu pour cet été. Ses conclusions feront peut-être pencher la balance de l’enquête judiciaire en cours. Mathieu Gallet risque des poursuites devant la Cour de discipline budgétaire et financière, sensée fixer des amendes en cas d'abus de gestion d’argent public.

Lire aussi : L’arbre Gallet qui cachait la forêt de la gabegie de l’audiovisuel public

Lu sur Mediapart

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