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Israël : un général provoque un tollé en comparant son pays à l'Allemagne des années 1930
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Polémique

Le général Yaïr Golan s'est fait vivement rappeler à l'ordre par Benjamin Netanyahou mais la polémique ne s'éteint pas.

La sortie du général Golan n'a laissé personne indifférent. Le 5 mai dernier, ce gradé reconnu a provoqué un tollé lors de la journée commémorative de la Shoah : "Une chose m'effraie. C'est de relever les processus nauséabonds qui se sont déroulés en Europe en général et plus particulièrement en Allemagne, il y a 70, 80 et 90 ans. Et de voir des signes de cela parmi nous en cette année 2016. La Shoah doit inciter à une réflexion fondamentale sur la façon dont on traite ici et maintenant l'étranger, l'orphelin et la veuve" affirme Yaïr Golan. "Il n'y a rien de plus simple que de haïr l'étranger, rien de plus simple que de susciter les peurs et d'intimider…"

La sortie est très mal passée au gouvernement, notamment composé de plusieurs ministres du parti "le Foyer juif" classé à l'extrême-droite. Des excuses ont été réclamées, avant que le général ne clarifie sa pensée : "Je n'avais absolument pas l'intention de comparer Tsahal à la Wehrmacht ni Israël à l'Allemagne nazie." La polémique ne s'est pas éteinte et, dimanche, c'est le Premier ministre Benjamin Netanyahou qui s'en est emparé. "La comparaison faite par le chef d'état-major adjoint, le général Yaïr Golan, au sujet des processus en cours en Allemagne nazie, il y a 80 ans, est scandaleuse, sans fondement. Je la trouve inacceptable. Surtout à la date où elle a été prononcée […]. C'est un officier exceptionnel, mais ses remarques sont erronées et inacceptables" a-t-il affirmé.

Le front gouvernemental contre le général a fait réagir les intellectuels du pays. Dans son éditorial, le journal Haaretz se montre sévère : "Lorsqu'un général ne chante pas au rythme de la propagande gouvernementale, il est suspecté d'être une taupe et constitue une cible à éliminer. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou n'hésite pas à se débarrasser de ce qui lui reste de sa stature d'homme d'État pour porter le coup de grâce au chef d'état-major adjoint."

Lu sur Le Point

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