Animaux maltraités : l'association L214 continue sa guerre contre les abattoirs <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
"Le flot d’images ne va pas s’arrêter et nous sommes là pour le relayer", assure la cofondatrice de l'association.
"Le flot d’images ne va pas s’arrêter et nous sommes là pour le relayer", assure la cofondatrice de l'association.
©Capture d'écran

Militantisme

En à peine six mois, les membres de l'association L214 sont parvenus à faire fermer deux abattoirs grâce la publication de vidéos choc.

Après les abattoirs d'Alès, puis du Vigan, l'association L214 vient de dévoiler de nouvelles images terribles de l’abattoir intercommunal de Soule (Pyrénées-Atlantiques), certifié bio et Label rouge. Animaux projetés, frappés à la tête, écartelés vivants… la vidéo est insupportable et montre, une fois de plus, l'opacité autour de cette filière.

Brigitte Gothière, cofondatrice et principale porte-parole de L214, a accordé un entretien aux "Inrockuptibles" mardi 29 mars pour présenter son action et les revendications de son association.

"Notre audience monte, et avec elles nos chances d’atteindre d’autres personnes qui souhaitent témoigner et savent désormais à qui s’adresser. Ça va être de mieux en mieux, ou de pire en pire selon le point de vue. Le flot d’images ne va pas s’arrêter et nous sommes là pour le relayer (…) Le Vigan en l’occurrence, c’est quelqu’un qui nous a prévenu, qui avait accès à l’abattoir. C’est parti de là. Après il y a tout le boulot de dérushage : regarder les images qui nous sont envoyées, regarder si on a les preuves, décider de ce qu’on fait avec, comment on communique autour, établir ou non des infractions à la réglementation, avec des experts dont l’avis pourra être utilisé au tribunal – si on observe des signes de reprise de conscience, et que la défense nous dit que ce sont des mouvements réflexes, on doit être en mesure de rétorquer un avis scientifique. Ensuite il y a toute la phase de communication : qu’est-ce qu’on met en place ? Est-ce qu’on prévient des gens en avance ou pas ? Comment travailler avec la presse ? Et puis bien sûr la communication directement auprès du public : on a environ 450 000 likes sur Facebook et 100 000 abonnés à notre newsletter", explique-t-elle. 

Interrogée sur la réaction du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, qui a exigé un renforcement des inspections dans les abattoirs après la publication de cette vidéo, Brigitte Gothière fait part de son scepticisme : " Stéphane Le Foll peut faire son inspection si ça lui chante, seulement les inspecteurs vétérinaires sont déjà dans les abattoirs tous les jours, par obligation légale, et ils sont totalement impuissants. Alors qu’est-ce que ça va changer ? Je ne me fais pas d’illusions. Ce qui est sûr, c’est qu’il devient de plus en plus difficile de nous rétorquer à chaque fois qu’on est tombés sur la brebis galeuse. Et multiplier les exemples, c’est bien sûr notre stratégie : non, on n’a pas affaire à des exceptions mais à une violence systémique. Cette fois on nous dit que ce sont deux employés qui ont déconné, or quel sens y a-t-il à obliger quelqu’un à tuer contre sa volonté des animaux mais à le faire gentiment, avec empathie ? Aucun. La violence est la seule vocation des abattoirs". 

>>>> À lire aussi : Vidéo choc d’animaux maltraités dans un abattoir bio : au-delà de l’indignation, quelles réponses à ces actes de cruauté ?

Lu sur Les Inrocks

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !