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Le meurtrier de leur fille aurait dû être en prison : ils attaquent l'Etat pour faute lourde
©France Bleu

Défaillance

La famille d'une étudiante tuée à Amiens en 2009 par un homme ayant plus de 20 condamnations à son actif estime que de simple recherches auraient permis de l'arrêter avant son crime.

Nino Tsetskhladze était une jeune étudiante comme tant d'autres : à 24 ans, cette Géorgienne était venue poursuivre ses études en France et avait loué un logement dans un foyer de jeunes travailleurs à Amiens. Mais parmi ses voisins se trouvait un délinquant notoire, Wahid Khalifi. Le corps de la jeune femme a été retrouvé le 10 novembre 2009 étouffé sur son lit, un sac-poubelle placé sur sa tête et entouré de gros scotch.

Le meurtrier au lourd passé judiciaire - plus de 20 condamnations à son actif - a été interpellé trois jours plus tard à Boulogne-sur-Mer. Jugé devant la cour d’assises de la Somme en avril 2012, il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, peine confirmée en appel l’année suivante devant les assises de l’Oise.

Mais pour la famille de la victime, cette condamnation n'est pas la fin du combat. En effet, Wahid Khalifi était sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé le 23 octobre 2009 - moins d'un mois avant le meurtre - suite à une condamnation à quatre ans de prison pour des faits d’agression sexuelle sur un codétenu.

Or, selon Me Giuseppina Marras, avocate de la famille, le domicile de l'homme était "parfaitement connu" des autorités le 23 octobre 2009. Et pour cause : le criminel était... sous contrôle judiciaire pour une autre affaire ! Sachant que son "comportement dangereux était parfaitement connu", l'Etat aurait dû le cueillir immédiatement, estime la famille.

Pour Me Giuseppina Marras, "des recherches très simples auraient permis de procéder à son incarcération immédiate, et surtout d’éviter le décès dans des conditions tragiques de Nino Tsetskhladze".

La famille considère que "la faute lourde de l’État est parfaitement caractérisée" et a donc saisi le tribunal de Grande instance de Paris. La justice devrait examiner cette affaire d’ici le mois de septembre.

Lu sur Le Courrier Picard

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